Premier jour de ce 30ème Printemps et un début de festival très prometteur. Raphaël, la grosse tête d'affiche de ce soir, ouvre la danse dans un Phénix rempli. Les fans étaient heureux et ont chanté en chœur jusqu'au bout de la nuit.
Après notre rencontre avec Rhesus, direction le Palais d'Auron, où les membres de Calexico ont su séduire le public. Ils étaient déjà venus il y a deux ans, avec M, mais cette année la salle était beaucoup plus réceptive au charme de ce groupe venu d'Arizona.
Calexico et Iron and Wine ont joué ensemble et alors se sont côtoyés trompettes et guitares, anglais et espagnol, mélancolique et festif. La voix de Joey Burns est toujours aussi incroyable, elle nous emmène dès le début et le reste coule de source.
Yann Tiersen, quant à lui, a ouvert le débat entre les spectateurs.
Oui, il a changé de répertoire, cette tournée est complètement différente. Ceux qui s'attendaient à entendre la B.O d'Amélie Poulain de A à Z n'ont pas eu leur compte. Ce concert est définitivement rock, voire post rock par moment. A la base, toujours les mêmes instruments : violon, accordéon... mais ce sont les guitares électriques et la batterie qui prennent le dessus.
Du côté des invités, petite déception due à l'absence de Miossec et de Liz Frazer. Mais ceux qui étaient là ont beaucoup apporté au concert. Dominique A, avec sa voix sublime, a encore une fois excellé sur les chansons "Le Phare" ou de "l'Absente". Il y avait aussi Katel, une jeune Bretonne, Grégoire des Têtes Raides, David Delabrosse et la surprise du jour : Diam's.
Malgré quelques sifflements intempestifs, elle a conquis le public. Même sans connaître le personnage, le mélange du texte rageur de la jeune rappeuse et la musique de Tiersen est détonnant.
Un premier concert plutôt controversé entre les conservateurs qui voudraient encore écouter du Tiersen calme et nostalgique et les adeptes de cette nouvelle musique à la Sonic Youth , où le Breton se lâche complètement. Et même si ça en désarçonne quelques-uns, ce concert aura marqué les esprits, et pour longtemps. Soirée au 22 : comme d'habitude, pleine de surprises et de découvertes. Tout d'abord, Rhesus, et leur pop rock mélodieux qui se nourrit des influences anglo-saxonnes. Le concert est court mais agréable. Les jeunes de Grenoble nous ont livré une musique entraînante, dansante... A suivre...
Ensuite, les déjantés de Wolf Eyes, à base d'infra basses et de cris rauques. De l'autre côté, en même temps, les Bikini Machine ont joué trois titres de Dutronc pour enchaîner ensuite sur leur funk rock avec claviers et boule à paillettes.
Au 22 Est, pour finir la soirée, les Japonaises de 54 Nude Honeys ont fait leur entrée. Les nippones déversent un punk rock sans grande surprise, habillées en vinyle et résille.
Skin était la diva de la soirée. Cette bête de scène n'a pas changé, 11 ans après le premier album de Skunk Anansie.
Elle arrive sur scène et la magie opère : une voix incroyable, de l'énergie à revendre, la lionne hypnotise et fascine. Skin et ses musiciens ont réveillé le 22 Ouest. Pari réussi pour ce retour gagnant.
|