Alors l'amour me fait languir… Ce très beau disque nous emmène dans l’Italie du XVIIème siècle, à la rencontre de cantates inédites de Giacomo Carissimi, Luigi Rossi, Giuseppe Tricario, Bellerofonte Castaldi, Alessandro Stradella et de compositeurs anonymes.
On peut à l’écoute de ces œuvres s’étonner qu’elles soient restées inédites, surtout chez Stradella ou Carissimi tellement elles sont riches musicalement, toujours portées par une certaine force dramatique amoureuse, allant de la tendresse, le désir à des choses plus fortes, plus sombres.
Ce qui frappe, c’est que cette palette des sentiments est interprétée aussi bien par les sopranos Anne-Sophie Honoré et Julia Wischniewski que par Andreas Linos à la viole de gambe, Benjamin Narvey au théorbe et Sam Crowther, clavecin et direction, des musiciens à la personnalité généreuse et sensible, avec beaucoup de subtilité, de nuances, avec une distinction, une tenue dans la finesses de l’ornementation, dans le sens mélodique et le phrasé.
On trouve dans ce disque du caractère, et il en faut également pour aller chercher, trouver ces œuvres (conservées majoritairement sous forme de copies), pour affirmer ses choix d’interprétation, du style, naturellement une recherche musicale clairement pointue. Et puis il y a cette exigence sur l’interprétation, le sens porté au texte, presque le poids de chaque mot. Le poids des mots, le choc de la musique. A découvrir donc.
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