Personnellement, j'ai attendu avec beaucoup d'impatience la nouvelle galette de Debout sur le zinc. Sachant que le titre de celle-ci serait Les promesses, il n'en fallait pas plus pour me séduire.
Quatrième album du groupe, le successeur du magnifique Des singes et des moutons sorti en 2004 devait donc tenir toutes les promesses entrevues en concert et sur platine ces dernières années. Promesse tenue tant le combo parisien sait tirer parti des multiples influences ou sonorités qui l'habitent. Quatorze pépites (et un bonus) jalonnent cette dernière livraison, oscillant entre chanson, pop rock et musique orientale.
La place des arrangements est une marque de fabrique de Debout sur le zinc tout comme la présence de trois auteurs / interprètes permettant ainsi de diversifier les ambiances musicales et les propos. Simon, Romain et Christophe se partagent donc le chant, l'univers de chacun se fondant parfaitement dans le collectif. Cette démarche donne à l'album des variations, des sonorités différentes au fil des titres.
L'album commence par le magnifique "Des larmes sur ma manche" pour poursuivre par "Rester debout" à l'intro "cartoonesque" et à ses accents pop. Debout sur le zinc se dégage peu à peu de l'image de groupe festif, terme trop réducteur pour un groupe dont les influences sont multiples et pour qui les frontières musicales n'existent pas."La déclaration" commence ainsi comme une belle chanson d'amour pour petit à petit aboutir à un superbe final en fanfare.
Debout sur le zinc sait également être plus incisif et jeter un regard critique sur notre époque avec le titre "Comme s'il en pleuvait" qui s'inscrit dans la lignée de "Des petites envies de meurtre" présent sur L'homme à tue tête, deuxième album du groupe. L'amour n'est pas en reste avec "La lettre perdue", "Mieux que rien" et le classieux "Anita" co-écrit avec Florent Vintrigner de La Rue Ketanou.
D'autres amis sont invités à porter leur pierre à l'édifice tels Jean-Michel Martin de Mon côté Punk et son étonnant soubassophone sur "La déclaration". "La Pantomine" est la cerise sur le gâteau de cette excellente galette.
En duo avec l'incroyable Dikès (chanteur de Mon Côté Punk), Debout sur le Zinc nous emmène vers des sonorités orientales, le français se mêlant à l'arabe, les percussions au violon et à l'accordéon, la contrebasse à la mandole, la clarinette à la guitare. Le nouvel arrangement d'un des premiers titres du groupe est tout simplement un chef d'œuvre. Debout sur le zinc est en quelque sorte un groupe d'amis qu'on fréquente depuis quelques années et qu'on retrouve avec bonheur et envie à chaque nouvelle livraison discographique et à chaque concert.
Les sept "debout" sont généreux, entiers, disponibles et ouverts, leurs disques et Les promesses sont à leur image. Tout simplement merci… |