Seul en scène humoristique de Thomas Lapen.
C'est par une trappe qu'il arrive comme sorti d'un souterrain et le subterfuge avec lequel il s'adresse aux spectateurs par la suite augure d'un spectacle placé sous le signe du burlesque et de l'absurde.
Contraint de faire lui-même sa première partie avec une guitare, l'humoriste finit par se présenter à nouveau dans le style conférence cette fois-ci et, gardant toujours un ton neutre et pince-sans rire, décline des aphorismes à la Alphonse Allais ou des théories à la Pierre Dac.
Sortant tout un tas d'accessoires des tiroirs du mobilier installé sur scène, Thomas Lapen ne cesse de surprendre et jongle avec le non-sens jusqu'à interpréter, et c'est assez bien vu, un soldat écrivant une lettre en 1870 pendant le siège de Belfort, pour railler l'hyper-connexion contemporaine.
"Amphigouri" (qui signifie dDiscours ou écrit burlesque, volontairement oscur ou incompréhensible), son premier spectacle, possède les défauts de ses qualités car passant perpétuellement du coq à l'âne et à force de proposer volontairement un show décousu, le rythme en souffre forcément un peu.
Mais le gaillard est sympathique et nul doute qu'il devrait très vite affiner ça pour mettre encore mieux en valeur son univers saugrenu.
Prévenu au préalable du caractère "caligineux, soit un peu opaque, du seul-en-scène, le public aura au moins goûté une étude approfondie sur les zèbres en situation carcérale qui, à elle seule, vaut bien le déplacement. |