Premier jour d’un des plus gros festivals de France. Malgré une météo capricieuse depuis le matin, le site grouille de monde, bénévoles et festivaliers qui lentement prennent leurs marques.
Votre serviteur, comme à l'accoutumée, arrive bien en avance, ce qui lui permet de s'imprégner de l'ambiance. Et à 18h30 le soleil a compris, il a ramené sa fraise.
C'est à Zed Yun Pavarotti que revient le privilège d'ouvrir les festivités sur la scène Monts. C'est le régional de l'étape et il ne se prive pas de le rappeler et de remercier les "visages connus" dans le public.
C'est pop, rythmé parfois et d’autres fois, plus monotone, ce qui est un peu sa marque de fabrique.
On sent qu’il est heureux d'être là ! Il nargue le public avec son maillot des verts personnalisé.
Une chouette prestation qui m'a donné envie d'écouter les albums dont Encore sorti en avril de cette année.
Lui succède Kolinga. Là j'étais en entrevue avec Jamie Ryan, bassiste de Mass Hysteria. Je suis arrivé à la fin du set. C'est de la soul reggae assez joyeuse et j'ai bien aimé. Je peux te dire que les 6 musiciens passent du reggae à la rumba congolaise tout en flirtant avec le jazz et la soul. Forcément, j’irai écouter un peu plus.
Nettement plus que Max Romeo qui propose un reggae traditionnel, mais moi le reggae, désolé de le dire, je ne suis pas fan. Cela dit, l'artiste assure sur scène à 78 ans. Celui qui a collaboré avec les plus grands dont Bob Marley et Peter Tosh se montre impérial. Il faisait là une de ses dernières apparitions puisqu’il a décidé d’arrêter la scène.
Je me réserve pour le gros morceau (de mon point de vue) : Mass Hysteria. Bon soyons clairs, Mass Hysteria a retourné le public et fait trembler le sol ! Le groupe est au meilleur de sa forme. Le décor de scène impressionnant et les pogo, Circle pit et wall of death (si tu connais pas, je te laisse te renseigner sur ses danses traditionnelles, sinon tu imagines un peu l'ambiance) s'enchaînent jusqu'au bouillant "Furia" qui voit la venue d'un guest à la voix dévastatrice. Je ne te parle pas de "L’enfer des Dieux" qui évoque le massacre du Bataclan.
Un peu de pluie au départ du set, histoire de bien nous pousser à sauter comme des fous histoire de se réchauffer ! Mais Mass Hysteria, référence de la scène metal française depuis 25 ans, ne se laisse pas abattre. Bref, j'ai adoré mais ça tu t'en doutes. Et comme je te l’ai dit (mais je radote), bientôt tu pourras lire l’interview de leur bassiste Jamie.
Autre scène, autre univers : Gazo. C'est du rap drill me souffle mon fils. Si la musique me laisse plus insensible, la scénographie est, là aussi, soignée avec des effets vidéos superbes.
Retour sur la scène Plaine avec Hilight Tribe. Dès le premier titre, nous sommes transportés dans un univers parallèle. Une intro associant didgeridoo et rythme électronique. S'ensuivent une mélopée et une avalanche de rythmes. C'est de la world music 2.0 sans aucune moquerie. Si j'en juge par le public en transe, ils ont des émules.
J'en profite pour faire le vieux (il paraît que je le suis me souffle-t-on en régie) mais faire la fête c'est bien. Faut-il savoir rester bienveillant avec ses congénères ! D'où le stand de Giddy Up qui est là pour aborder le (trop) d'actualité sujet des comportements de merde : sexisme, homophobie, transophobie et j'en passe. Mais je t’en reparlerai plus bientôt. Tu sais à quel point la notion de consentement est importante à mes yeux de papa quinqua.
Juste à côté se trouve la tente de la sécurité civile présente pour aider les fêtards qui se sentent mal. Ainsi qu'un stand d'info sur les excès et usages de substances festives en tout genre et leur danger.
Mon passage "vieux con" achevé, arrivons à la fin des concerts pour la soirée avec Vladimir Cauchemar dont, là encore, mon fils m'a vanté les qualités. Parce que oui il est autant au fait des artistes de la scène rap et drill que moi j'adore le rock bien vénère. Tu n'imagines pas ce que cela permet de découverte pour l'un comme pour l'autre.
Il est 3h du matin. Je suis KO et le spectacle de Vladimir Cauchemar n'y est pas pour rien. C'est énorme ! 1h30 de techno et d'effets visuels. L’avertissement en début de spectacle pour les personnes sensibles aux effets stroboscopique n’est pas innocent. C'est un show musical, visuel avec une série de vidéo qui raconte une histoire, c’est Anthropology 2 et pyrotechnique. Il manie d’ailleurs le lance-flammes de façon inquiétante !
Je ne suis pas adepte de cette musique pour autant ce show m'a littéralement hypnotisé et j’avais initialement prévu de partir après un ou deux titres. Je suis resté sans voix et jusqu’à la fin. Cela ne se raconte pas, cela se vit et cela n’a jamais été autant vrai que ce soir !
|