Après ma découverte de l’ouvrage de Thibaud Gaudry, je me suis lancé dans l’ouvrage de Renaud Meyer, que je ne connaissais pas non plus, avec Terre étrangère, son quatrième roman. Auteur, metteur en scène et comédien, Renaud Meyer a travaillé pour le théâtre public comme pour le théâtre privé.
Comme pour l’ouvrage de Thibaud Gaudry, la lecture est plaisante, le texte est aussi court, environ 200 pages et peut donc très facilement se lire d’une traite, ce que j’aime beaucoup faire, notamment l’éte au bord d’une piscine ou de la mer.
Par contre, l’univers et l’histoire racontée par Renaud Meyer est très éloignée de celle rencontrée dans La Vénus au parapluie. Renaud Meyer nous parle d’une certaine Khatia Steiner, une violoncelliste promise à un brillant avenir, qui voit un jour sa carrière internationale s’interrompre lorsqu’on lui découvre un cancer du sein.
Tandis qu’elle entame son parcours de soins sous le regard bienveillant d’Antoine, son compagnon photographe, Khatia est aussi amenée à s’occuper de son grand-père, un vieux juif qui perd peu à peu la mémoire.
Une relation inattendue se noue alors avec cet homme, avare de confidences et réfractaire à la musique, qu’elle fuit depuis l’enfance. A sa disparition, Khatia découvre dans l’appartement de Lucas la photo d’une violoncelliste au visage effacé. Persuadée que cette image renferme un secret, Khatia décide de mener l’enquête. Elle s’embarque alors dans un voyage qui la conduira au cœur de sa propre renaissance.
On est là dans un roman qui mêle avec brio musique, petite et grande histoire, secrets de famille bien enfouis et combats intimes. Il se dégage de ce roman de nombreuses émotions, nous montrant comment on doit faire face à la maladie quand elle nous tombe dessus, que l’on soit le malade ou l’accompagnant, comment les souvenirs disparaissent avec l’Alzheimer (et la maladie de Kathia aussi) et comment la musique peut aider dans la guérison.
A cela s’ajoute l’histoire de cette famille marquée par le judaïsme et les camps de la mort, vécue au travers de l’enquête menée par Khatia pour en savoir davantage sur cette femme au visage effacé, présente au passage sur la très belle couverture du livre.
Terre étrangère est un très beau livre, un ouvrage poignant qui ne peut laisser le lecteur insensible, encore plus pour moi qui part dans quelques jours à Cracovie, un des lieux où se termine le roman.
Jean-Louis Zuccolini
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