C’est la rentrée aux éditions Buchet-Chastel et j’ai eu la chance de recevoir en avant-première deux publications, occupant quelques jours de mon été reposant. J’ai commencé par lire l’ouvrage de Thibaud Gaudry car je suis toujours curieux de me plonger dans les premiers romans pour découvrir des nouveaux auteurs.

La Vénus au parapluie est donc le premier roman de Thibaud Gaudry, un nouvel auteur aux multiples vies et activités. Ramasseurs de feuilles mortes en Bourgogne, plongeur à Londres, postier à Barbès, il a aussi tenté d’inculquer les plaisirs de la lecture et de l’écriture à des enfants sur une île bretonne, s’inoculant lui-même le virus par mégarde.

Il nous propose en cette rentrée littéraire 2023 une petite pépite de lecture, un ouvrage d’environ 170 pages que l’on peut lire d’une traite qui nous raconte l’histoire d’une cavalcade amoureuse avec humour, fantaisie et poésie, avec en toile de fond la superbe ville de Paris et les vieilles comédies américaines.

La Vénus au parapluie nous raconte l’histoire d’un homme qui rencontre une femme dans des circonstances improbables. Il pleut, elle a un parapluie, lui n’en a pas. Devant l’entrée d’un cinéma d’art et essai parisien, elle lui propose de s’abriter sous son parapluie. Et c’est la foudre qui s’abat sur lui.

C’est une histoire qui commence comme un conte de fées autour d’un homme victime d’un coup de foudre et bientôt de ses fantasmes. On y découvre alors la naissance des sentiments, l’imagination débordante de l’amour, le cœur qui palpite, la passion et l’aveuglement des sentiments et ce foutu hasard qui peut s’avérer être une chance ou une malchance, parfois les deux aussi.

L’ambition de cet ouvrage, très plaisant à lire et superbement écrit est de mettre des mots sur cette passion, de nous raconter la folie, les obsessions, les mirages et les impasses qui en découlent en prenant le ton de la comédie, voire du burlesque.

Ce pari, cette ambition, est totalement réussi, tant le lecteur se retrouve embarqué avec plaisir dans cette cavalcade amoureuse, amusé par les situations décrites et les mots choisis pour les décrire. On ne s’ennuie pas une seconde dans ce livre, comme si l’on regardait une bonne comédie américaine tournée dans les rues de Paris.

Il se dégage de l’ouvrage une véritable passion pour Paris et les comédies américaines. Capra, Wilder, Lubitsch ou encore The Good Fairy comme film pour la première rencontre (avec le regret qu’il ne dure que 98 minutes au final, comme si le temps était trop court quand on est aux côtés de son coup de cœur), les références culturelles sont nombreuses dans l’ouvrage. Du bon vin aussi, du Pouilly-Fumé notamment, l’ouvrage nous dévoile un personnage principal sympathique et drôle qui apprécie les bonnes choses. Alors foncez, laissez-vous porter par cet ouvrage plaisant qui vous fera passer un agréable moment de lecture.