Nous allons être clair, je ne connaissais pas Half Moon Run jusqu’à ce que je reçoive leur nouvel album : Salt. Oui je sais, c’est un scandale, certainement, mais c’est ainsi ! J’ai pris le parti d’écouter l’album sans avoir auparavant écouter quoique ce soit d’autre, pour avoir la surprise. Et j’ai été, agréablement, surpris.

Le groupe constitué de Devon Portielje, Conner Molander et Dylan Phillips est basé à Montréal. Cela fait 10 ans que ces trois-là, qui ont commencé avec une guitare acoustique, une guitare électrique et une batterie, composent des titres qui traduisent à la perfection leur symbiose.

Ils ont commencé avec trois fois rien, mais avec ingéniosité ont réussi à composer des titres, trouver des solutions à leurs soucis comme bricoler une basse avec un synthé dont joue le batteur. Ils ont commencé à faire des maquettes sur un magnéto à cassette, chantant tous les trois mais en n’ayant que deux micros. Ils ont même commencé à jouer, répéter, composer au Torn Curtain, un studio DIY légendaire depuis détruit.

Les titres qu’ils nous proposent aujourd’hui ont été composés pour la plupart pendant le confinement mais aussi bien avant comme "Dodge The Rubble", qui avait été mis de côté, le groupe n’étant pas sûr des paroles. Puis en 2022, quand ils décident d’y revenir, toute incertitude avait disparu. Ils nous proposent des titres plutôt folk et pop, "Heartbeat" par exemple dont Portielje dit qu’il aurait aimé qu’elle soit écrite par Springsteen, qui rappelle la nostalgie de Nebraska et c’est vrai qu’elle est sublime.

C’est un très bel album à côté duquel il aurait été dommage de passer et qui m’a donné envie d’en connaître plus sur ce trio, à mon sens, atypique mais foncièrement sincère !

Ils seront le 22 septembre au Bataclan, une occasion de les découvrir en live.