Comédie dramatique écrite et mise en scène par David Friszman, avec Benjamin Alazraki, Marie Béatrice Dardenne et Xavier Martel.
Suite à des soucis avec sa prostate, Paul, cinquantenaire, passe des examens et doit faire une biopsie. On lui diagnostique un cancer. C'est le début d'un éprouvant parcours qui va changer sa vie à jamais.
Contrairement à ce que le synopsis peut laisser craindre, David Friszman a réussi avec "Radicale" à traiter ce sujet délicat de l'intimité masculine sans en faire un drame.
Avec peu de moyens et une scénographie simple (deux tables et un paravent-placard qui sert de lit ou de table d'opération), l'inventivité de la mise en scène de David Friszman fait merveille.
Même si la pièce décrit avec une précision clinique tout le parcours médical de Paul, une galerie de personnages hilarants incarnés par le formidable Xavier Martel (docteurs, psy, kiné...) dédramatise à tout moment la situation.
Il y a aussi la prostate elle-même qui commente, interprétée par la pétillante et impériale Marie-Béatrice Dardenne. Incarnant également Lucie, la femme de Paul, la comédienne propose de belles nuances et un impressionnant abattage.
Paul c'est Benjamin Alazraki que le public accompagne avec une grande compassion. Infiniment touchant, il porte le personnage avec pudeur et un humour tout en finesse.
Chacun partage les difficultés, le découragement puis l'espoir de Paul dans cette pièce d'une grande vitalité. Toute la gravité de ce récit est racontée avec une grande subtilité et beaucoup d'humour dans une comédie aussi rythmée qu'émouvante.
Une belle réussite assurément. |