Biopic théâtral conçu et interprété par Alexandre Delimoges dans une mise scène Robert Kiener.

Paris en 1888. A trois mois de l'achèvement de la tour qui porte son nom, Gustave Eiffel doit faire face à une grève des ouvriers qui la construisent. Comment va-t-il s'en sortir ?

Avec "Gustave Eiffel, en fer et contre tous", Alexandre Delimoges a écrit un texte passionnant sur le génie visionnaire qu'était Gustave Eiffel, qu'il délivre dans ce spectacle hautement pédagogique dévoilant de nombreuses anecdotes méconnues et les dessous de la construction du célèbre monument.

Pas avare de grimaces, le comédien hâbleur et roublard, à l'énergie impressionnante a conçu avec l'aide de Robert Kiener qui le dirige avec efficacité, un seul en scène qui se veut moderne et pédagogique à la fois.

Pour la vulgarisation, la mission est largement remplie. Mais le spectacle qui tire parfois vers le stand-up, par trop d'interaction avec la salle, en devient infantilisant. A l'instar d'un maître d'école, Alexandre Delimoges, qui fait preuve d'un savoir-faire indéniable, emporté par sa générosité, sort de temps à autre de son personnage et c'est notre seul regret.

Portrait d'un innovateur audacieux et idéaliste, hanté par le scandale du canal du Panama où nombre de petits porteurs seront ruinés et où il sera traîné en justice, "Gustave Eiffel, en fer et contre tous", instructif et brillant, livre néanmoins une belle photographie de la France en pleine révolution industrielle ainsi qu'un panorama fascinant de la fin du XIXème siècle.

A voir donc pour en savoir plus sur cette grande figure et sur cette période charnière.