Je savais bien que ce nom de Karras me parlait. Mais je n’arrivais pas à me rappeler exactement d’où. Et puis le flash, c’est le nom du prêtre dans L’Exorciste.

Les noms de Yann Heurtaux et d’Etienne Sarthoux me parlaient aussi, celui de Diego Janson un peu moins, je le confesse. Les deux premiers officient ou ont officié dans Mass Hysteria et Aqme, le troisième dans Sickbag. Autant te dire qu’ils ne sont pas là pour enfiler des perles, comme on dit trivialement. Mise au point, pour les amateurs des deux premiers groupes nommés, Karras n’a rien à voir avec, ceux de Sickbag ne devraient pas se sentir trop dépaysés.

Il est toujours compliqué de chroniquer un album quand les membres du groupe jouent dans d’autres groupes. On a toujours la tentation de chercher des similitudes. Là, ça sera simple. Non seulement ça n’a rien à voir musicalement, en revanche c’est aussi dément que les autres groupes nommés.

Karras c’est du grindcore, du death et du crust. Pour faire simple : vite, fort et violent. C’est clair : ils sont là pour tout envoyer valser et retourner le public. C’est une plongée violente dans l’univers du film d’horreur, qui fait suite au premier album No More Heretic sorti en 2021 et tout aussi brut de décoffrage (allégorie pour signifier que tu vas t’en prendre plein les esgourdes).

Ils sont capables de proposer un premier single, "Demons Got Rythm", de 8 secondes, oui, secondes, puis un autre, "Roland Doe", avec un clip tourné dans les catacombes ou encore "Lutheran Blade", soit 1 minute 36 secondes qui vous donneront une idée de l’énergie du groupe en concert.

Alors, guettez les dates du groupe, parce que quelque chose me dit, connaissant le goût pour le travail bien fait des trois compères que cela doit valoir le détour sur scène.