Show chorégraphico-musical satirique de la Compagnie Los Chicos Mambo d'après l'oeuvre de Georges Bizet mis en scène par Philippe Lafeuille avec Marc Behra, David Guasgua M, Kamil Pawel Jasinski, Julien Mercier, Vincent Simon, Vincenzo Veneruso Zentaï et Corinne Barbara.
Ils sont huit danseurs et un chanteur contre-ténor formant la troupe de Ils sont huit danseurs et un chanteur contre-ténor formant la troupe Los Chicos Mambo.
Sous la houlette de leur directeur artistique, Philippe Lafeuille, ils se sont faits connaître par différents spectacles, dont le dernier, "Tutu", a connu un grand succès en France.
Les voilà donc dans une nouvelle proposition de Philippe Lafeuille : Car/Men, une superbe chorégraphie avec pour sujet "Carmen" d'après Bizet et Mérimée.
En 75 minutes, sans temps morts et dans un écrin de beauté toujours renouvelé, ils vont faire chavirer une salle entière. Car, on l'affirme sans aucune exagération : personne ne sera insensible à ce show coloré, chatoyant, imaginatif, insolent, drôle, poétique...
On pourrait multiplier à l'envi les adjectifs ou se contenter d'en employer deux et de les réutiliser constamment à chaque succession de tableau : "Magistral" "Génial". Perpétuellement bercé par les airs familiers de Bizet, le spectateur a les yeux assaillis par une symphonie de couleurs en mouvement.
Des couleurs qui proviennent des costumes des danseurs, allant du rouge ultra vif au blanc pur neige avec parfois un mélange des deux dans des combinaisons blanches à pois rouges, à l'image du maillot du meilleur grimpeur du Tour de France. Des couleurs qui jaillissent aussi de l'écran vidéo qui occupe tout l'arrière de la scène et également du sol sur lequel les huit hommes illustrent les grands moment de l'opéra consacré à la cigarière.
Pas besoin de préciser que tout ce méli-mélo de couleurs est harmonieux, que les costumes créés par Corinne Petitpierre sont doublement valorisés par les lumières de Dominique Mabileau et par les créations vidéos de Do Brunet. Sauf mauvais esprit teinté d'homophobie, personne ne devrait s'offusquer de voir danser des barbus, des chauves moulés dans de superbes robes gitanes rouges.
Au contraire, on s'amusera de la manière espiègle avec laquelle ces garçons se jouent du machisme inhérent aux personnages de Don José er d'Escamillo. C'est l'une des raisons du succès des Chico Mambo : rien n'y est méchant, tout est mis au service de saynètes sophistiquées dont on se souvient malgré leur enchaînement rapide.
Un spectacle réjouissant, parfait pour combattre la morosité ambiante. |