Jane Birkin, en talons et imperméable, court sur l'asphalte bleu-blanc-rouge. Elle a quitté ses jeans et baskets et oublié son petit panier. Jane Birkin en robe arpentant la place de la Concorde ou en ombre chinoise dans une chambre sans vue.
Fictions, un album-fiction où elle n'est ni elle ni une autre. Jane Birkin, comédienne, chanteuse, à jamais égérie, a le talent de l'interprète et la magie d'inspirer les auteurs.
12 fictions, 12 morceaux d'un faux puzzle recelant chacun une petite parcelle de la belle.
Fictions, composés de reprises, telles "Alice" de Tom Waits, "Harvest moon" de Neil Young, "My secret" de Beth Gibbons et "Mother stands for comfort" de Kate Bush, et de compositions écrites sur mesure par des auteurs anglais, dont Neil Hannon et Rufus Wainwright, et français, Dominique A, Cali et Arthur H.
Réalisé par Renaud Letang et Gonzales, cet album est bluffant car composé de couleurs musicales et d'univers variés et réussi car empreint d'une émotion palpable et indéniable.
Avec le symphonique "Home" de Divine comedy, le superbe "Où est la ville" de Dominique A, le tubesque "Living in limbo" de Gonzales, le superbe de "Mothers stands for comfort" de Kate Bush et le très émouvant "La reine sans royaume" d'Arthur H, Jane Birkin séduit son auditoire...
...entre l'Angleterre et la France, ni avec lui ni sans lui dont l'image "vole toujours plus étrangement pour caresser mes pieds ou faire un peigne à mes cheveux" ("Image fantôme").
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