Si il accueille en son sein la sonate pour violon n°2 c’est, comme son nom l’indique, plus à ses disciples qu’à Fauré que ce disque s’intéresse. On dit souvent que nombre de ses élèves au conservatoire, comme Maurice Ravel, Georges Enesco, Florent Schmitt, Charles Koechlin, Louis Aubert, Roger Ducasse, Henri Février, Paul Ladmirault, Nadia Boulanger, Raoul Laparra l’admiraient. Peut-être parce qu’il avait comme plus tard Nadia Boulanger l’intelligence pédagogique de toujours encourager leur créativité. La pédagogie de Fauré tenait sur ce qu’il avait lui-même appris à l’Ecole Niedermeyer, son travail sur les grands maîtres du passé, notamment Bach, Haendel et les polyphonistes du XVIe siècle, le contrepoint, le chant grégorien, l’harmonie...
On retrouve donc dans ce disque : Nocturne, Cortège de Lili Boulanger (1893-1911), Pièces pour violon et quatre mains de Georges Enesco (1881-1955), Pavane pour une infante défunte, Sonate opus posthume, Berceuse sur le nom de Fauré de Maurice Ravel (1875-1937) et la sonate op.108 de Gabriel Fauré (1845-1924).
Il ne faudra pas chercher ostensiblement la patte du professeur derrière chaque œuvre mais l’art, subtilement mis en relief par Gaëtane Prouvost et Dana Ciocarlie, de chaque compositeur. On s’en doute connaissant les deux musiciennes, on retrouve ici beaucoup de virtuosité mais peut-être encore plus de sensibilité, et puis comme un autre fil rouge cette façon de tendre vers une étrange lumière.
# 06 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
Beaucoup de choses à découvrir encore cette semaine en attendant la MAG#91 vendredi. Du théâtre, du cinéma, de la lecture et de la musique au programme, et toujours le replay de la MAG#90...Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.