Interview
(Studio Little, Paris) samedi 16 décembre 2023
Nous avons rencontré Jil Caplan lors de la session et au studio de Fabien Martin. En effet, elle chante en duo avec lui sur "Je Ne Fais Pas Que Marcher Dans Les Montagnes", extrait de l'album Je Ne Fais Que Marcher Dans La Montagne. Actuellement en promotion pour son nouvel album, Sur Les Cendres Danser, réalisé avec Emilie Marsh, elle nous en dit plus sur son concert du 9 janvier à La Maroquinerie.
Votre nouvel album, Sur Les Cendres Danser, a reçu un accueil public et critique chaleureux. Ce disque, sorti chez AT(h)ome, et non sur une major, fait qu'aujourd'hui vous êtes moins exposée médiatiquement. Est-ce que ça vous laisse plus de liberté pour vous exprimer ?
Jil Caplan : J'ai toujours un peu fait ce que j'avais envie de faire. Ce sont d'abord les rencontres qui me guident. J'ai d'abord beaucoup travaillé avec Jay Alanski, qui est un compositeur que j'adore, avec qui j'ai fait quatre albums. Il a un certain style de composition que j'aime beaucoup. Ensuite j'ai travaillé avec JP Nataf des Innocents, Puis avec Jean-Christophe Urbain, lui aussi des Innocents. Après, ça a été avec Romane, qui est un grand guitariste du jazz manouche. Pour Sur Les Cendres Danser, c'est avec Émilie Marsh. Si je faisais toujours un peu le même album, honnêtement, je crois que je me ferais chier.
J'apprends toujours quelque chose lors de la réalisation de chaque nouvel album. Par exemple, quand j'ai fait l'album "Imparfaite" avec Romane, je n'avais jamais touché au jazz. Ça me permet de rester en alerte.
Sur les réseaux sociaux, votre dernier concert au Café De La Danse, avait l'air très joyeux. Est-ce que ce sera tout à fait le même ou est-ce que ce sera un petit peu différent à la Maroquinerie ?
Jil Caplan : Ce sera la même setlist, mais il y aura d'autres invités. JP Nataf était là au Café de la Danse et reviendra à la Maroquinerie, mais il y en aura d'autres. Ça va être bien. J'ai un ami, un très très bon violoniste qui, je pense, va aussi venir jouer avec nous. Pour l'instant, tout n'est pas encore arrêté. Ce sera semblable et à la fois tout à fait différent. De toute façon, la salle est différente, les gens seront différents, il y aura d'autres invités. C'est toujours différent en réalité, si vous voyez ce que je veux dire.
Aujourd'hui, nous nous rencontrons dans le cadre d'une session où se croisent des artistes d'horizons différents. Esthétiquement, de quels artistes vous sentez-vous proche ? Et est-ce que vous avez l'impression de faire partie d'une sorte de famille d'artistes ou d'un ensemble ?
Jil Caplan : Oui, bien sûr. Je me sens plus proche des Innocents ou d'un Axel Bauer que de... que de.... je ne vais pas le dire. Je me sens bien dans cette famille. J'adore Bertrand Belin. J'adore évidemment Bashung, comme tout le monde. Les Rita. Elli et Jacno aussi, dans des temps plus anciens... C'est une famille de cœur si vous voulez.
On sent qu'on a tous été baignés dans la musique anglaise et américaine. J'adore la folk, le rock. Je suis de moins en moins pop en vieillissant. J'aime de plus en plus le rock progressif, par exemple. Des trucs plus conceptuels. Avec l'âge, les goûts évoluent. On a d'autres exigences. Avec les gens dont je me sens proche, j'ai l'impression qu'on partage des goûts pour quelque chose à la fois d'assez léger et de grave en même temps. Avec des guitares et aussi des petits trucs qui font pouët pouët. Je n'aime pas les trucs un peu trop Hi-fi ou un peu trop lisses.
Coup de froid sur le pays, tant en terme de météo que de politique. Réchauffons nos petits coeurs avec de la musique, des livres du théâtre et la MAG#90...
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