Je pourrais, si j’avais assez de malhonnêteté, faire comme si j’avais toujours écouté Sparklehorse et écrire un long laïus plein de mélo sur la mort, en 2010 de Mark Linkous, choisissant de s’en aller, victime d’une lourde dépression. Je pourrais.
Mais voilà, je ne vais pas te raconter de salade, je ne connaissais pas ce groupe et quand j’ai appris qu’il y avait un album posthume, je me suis dit qu’il n’était jamais trop tard pour découvrir.
Cet album posthume a été rendu possible grâce au travail titanesque de son frère Matt et de sa femme Melissa, qui ont tous deux travaillé pour le groupe. Ils ont écouté, archivé toutes les cassettes et enregistrements laissés par Mark. Celui qui a travaillé avec PJ Harvey ou Thom Yorke et Tom Waits, celui qui était reconnu pour son rock et ses ballades laissait derrière lui un immense héritage.
J’imagine aisément les questionnements de Matt et Mélissa avant de proposer cet album. Ils l’ont rendu possible aussi parce qu’ils ont travaillé avec des musiciens et des techniciens qui avaient travaillé avec Mark par le passé : Alan Weatherhead qui a produit Bird Machine, Joël Hamilton qui l’a mixé et Greg Calbi qui a masterisé la version finale.
Bien sûr que faire un choix de titre et dans la direction qu’il fallait prendre pour respecter les convictions de Mark ont été présentes et sûrement lourdes à porter pour celui qui avait perdu un frère et dit-il un ami.
Pour ceux qui connaissent, les avis sont unanimes, c’est du Sparklehorse, pour ceux qui comme moi ont eu la curiosité de pousser le bouton play, c’est un immense flot d’émotions diverses et variées qui va prendre soin de vous recouvrir.
Une expérience émouvante, mais sûrement parce que nous savons tous ce qu’il est advenu du génial Mark Linkous. A découvrir de toute urgence.
# 13 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
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