L’art de la fugue... Pour son interprétation de ce sommet de la musique, Christophe Rousset a semble-t-il fait le choix d’une sorte de clair-obscur. Il y a dans ses gestes, dans le parti pris des couleurs du Caravage, du Valentin de Boulogne, du Bartolomeo Manfredi.
Au-delà de ce choix de couleurs, de cette construction de climats, pas d’esbrouffe ici, mais une simplicité, même si chaque geste, chaque choix musical (l’absence par exemple de la fuga a tre soggetti) est forcément pensé dans son moindre détail, comme une sobriété habitée. Une fluidité, une clarté dans l’exposition du contrepoint, dans les phrasés, dans les dynamiques, dans les timbres de ce clavecin allemand anonyme datant de 1750. Et puis de grands moments : Contrapuctus VI, XI, Canon à la Duodecima, Contrapuctus X.
Pas une version de plus, mais une version qui fait sens, aussi bien musicalement que lorsque l’on connaît le musicien.
# 13 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
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