Edouard Ferlet est de retour avec ce Pianoïd.2 qui marque une continuité dans son exploration sonore, technique et son rapport entre l’homme et la machine. La question de l’organologie a toujours été au centre des préoccupations des compositeurs, l’évolution stylistique est indissociable de l’évolution organologique.
On peut dire comme Bernard Sève que : "la musique est le seul art à dépendre fortement des instruments qui la produisent : elle ne peut s’en détacher, et l’instrument, que le musicien fait délibérément sonner, n’est pas réductible à un simple outil".
Chez Edouard Ferlet, c’est l’exploitation des possibles (dynamiques, timbres, nuances, nombres de notes jouées, percussions, résonnances...), pourquoi pas une nouvelle grammaire, et les rapports entre un piano à queue de concert CFX, un C3X Silent Piano et un piano droit empire disklavier (le tout de chez Yamaha), (avec des pianos parfois préparés), boîtier de contrôle MIDI. Une alliance de tradition et de nouvelle technologie, de musique électronique et acoustique, de dionysiaque et d’apollinien. Mais la technique sans âme n’a pas grand intérêt, ici elle fait sens, elle est au service des idées musicales du pianiste, mieux la qualité des compositions, son sens du phrasé dépassent le cadre technique.
Cerise sur le gâteau, la présence de Babx sur le très beau "Bord de nuit".
# 06 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
Beaucoup de choses à découvrir encore cette semaine en attendant la MAG#91 vendredi. Du théâtre, du cinéma, de la lecture et de la musique au programme, et toujours le replay de la MAG#90...Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.