Je ne le savais pas mais derrière le film mythique de Sergio Leone, qui fêtera ses 40 ans cette année, se cachait un roman flamboyant de Harry Grey, que les éditions Sonatine ont eu la belle idée de traduire pour la première fois en France.
Il faut bien avouer que ce film de Sergio Leone est un grand film qui ne perd pas une ride avec le temps. Il faut aussi maintenant avouer que le livre qui est derrière ce film est également superbe, nous ouvrant les portes du monde de la mafia, du caractère impitoyable de ces mafieux et de leurs méthodes terribles.
L’histoire se déroule dans les années 20, à New York. Noodles traine dans le Lower East Side avec sa bande : Patsy, Cockeye, Max et Dominik. Simples gamins des rues, ils gravissent peu à peu les échelons d’une mafia qui s’organise progressivement en Syndicat du crime. Leur temps est celui de la Prohibition, de l’Opium et des gangsters juifs et italiens qui s’apprêtent à refaçonner à tout jamais le visage de l’Amérique.
L’ouvrage est un gros pavé, près de 600 pages, un récit fleuve autant que l’est le film de Sergio Leone, connu aussi pour sa durée imposante. Il nous permet d’en apprendre davantage sur Noodles et sa bande.
L’ouvrage nous dépeint très bien l’ambiance particulière qui régnait dans le New York des années 20, en pleine prohibition au cœur d’amitiés et d’inimités, de violence, de sang et de trahison. Les anecdotes sont très nombreuses, très réalistes sûrement car ce récit a été écrit par un auteur qui purgeait une peine de prison, lui conférant sûrement une bonne partie autobiographique que l’on ressent à la lecture.
L’auteur utilise le narrateur Noodles pour nous raconter l’histoire, ce qui rend le récit très dynamique et authentique. On comprend facilement comment Sergio Leone a pu s’emparer d’un tel récit pour un faire le film qu’il nous proposa en 1984.
Pour finir, l’ouvrage sur une superbe préface du grand Sergio Leone, nous expliquant comment il a utilisé cette histoire, comment il l’a réinterprétée pour en faire son film. C’est encore une belle idée de Sonatine de nous proposer cette préface de l’un des plus grands cinéastes du 20ème siècle. |