On parle souvent de la génération punk des années 80 qui, avec rien, faisaient beaucoup. On a vanté la scène grunge, les groupes qui n’en avaient, en tout cas en apparence, rien à faire de rien. Mais on oublie, souvent, la scène actuelle. Celle du rock alternatif, du grunge.

Venus Worship fait partie de cette scène. Le groupe, duo guitare-voix et batterie à la base, est né en 2023 à Paris. Il ouvre pour Mini Skirt à l’International, puis au Supersonic avec Butch Cassidy. Venus Worship écume les scènes parisiennes. La soif de jouer au ventre.

Ils sont désormais trois : Marko Simic, chant et guitare, Megan Casey à la basse et aux chœurs, Marie Courant à la batterie et aux chœurs. Le groupe se définit comme féministe et engagé dans les luttes sociales, contre les gouvernements autoritaires et liberticides, et brandissent avec fierté ces engagements lors de leurs concerts.

Les trois musiciens se sont retrouvés autour de cet amour de la liberté, avec cette envie de lutter contre les injustices et, disent-ils, à produire le plus de boucan possible !

Musicalement c’est rock, très rock. Est-ce punk, grunge, rock… Sincèrement n’a-t-on pas mieux à faire que de déterminer un style musical. C’est alternatif et c’est en soi une définition qui me paraît déjà assez clair ! D’ailleurs, leurs influences sont assez éclectiques : Rage Against The Machine, Korn, Deftones, Smashing Pumpkins mais aussi Grandma’s Ashes ou Psychotic Monks, représentant de la scène rock indé française et dont nous avons déjà abordé les qualités ici.

C’est donc naturellement que le groupe propose un EP en auto-production, enregistré à Elevation Studio. Les clips sortis nous laissent peu de doutes sur les thèmes abordés : dépression, anxiété, symptômes de plus en plus visibles dans une société d’injustices. Mais l’EP appelle aussi à ce qui leur tient à cœur : rébellion contre les idéologies fascistes, sexistes, racistes ou discriminatoires.

Les morceaux peuvent être très rythmés, accrocheurs et d’autres sont plus envoûtants et mélancoliques.