Parfois, cela tient à peu de choses que l’on s’intéresse à un album ou non. Spontanément, comme ça, Lucas Lombard n’est pas dans mon spectre musical, loin de là. J’ai beau être curieux quand il s’agit de musique, je ne suis pas pour autant bon public.
En lisant les crédits, j’ai lu le nom de Samuel Cajal, dont j’aime vraiment beaucoup l’album Cachalot Lalala. Il n’en a pas fallu plus. Et puis, j’ai lu ce petit texte : un garçon attend une fille qui a sûrement du retard - il lit Sempé dans son lit, il prend le métro à la gare de Lyon. J’ai trouvé ça beau.
J’ai mis le CD dans mon lecteur et je me suis laissé aller avec Lucas. Des mélodies toutes douces, des paroles en français, parce que Lucas adore la chanson française, que ce soit Souchon, Barbara ou Brassens avec un gros coup de cœur pour Renaud. Je ne te cacherai pas que j’avais peur d’écouter un Renaud bis. Ce n’est pas du tout le cas. Loin de là !
Il ne hurle pas, il ne murmure pas non plus, il raconte des histoires. Lucas Lombard est un conteur, il nous entraîne avec lui dans sa vie, et on s’y promène, le sourire aux lèvres même si tout n’est pas tout rose.
Il a écrit ses chansons pendant qu’il était dans une école de management dans le domaine de la culture, puis pendant le confinement et un poste de chargé de communication chez France Culture. De là vient peut-être ce côté minimaliste.
Il parle aussi bien d’amour que des relations père et fils ("Les Mercredis") et nous entraîne "Place Masséna" (il est niçois d’origine).
Tu l’as compris, ce sont 12 titres tous doux, qui nous englobent dans leur cocon et qui nous réconfortent. A écouter au calme et à savourer sans modération, je suis certain que c’est bon pour la santé.
Chez Froggy's on préfère les chanteurs peints en bleu que les présidents peints en orange. Mais comme on n'y peut rien, il ne reste qu'à attendre et lutter avec les moyens du bord: la culture. C'est parti pour le programme de la semaine.