"You plucked my wings off and I went slack
I was a beetle on my back."
A la question quel disque recommander pour découvrir Marika Hackman ? Ce Big Sigh pourrait en être la réponse. C’est dire le niveau de cet album, les précédents (We slept at last, I’m Not your man, Any human friend, Covers) étaient déjà de belles réussites.
Ce Big Sigh, marquant la renaissance de la chanteuse après une longue période de doute (le blocage face à la page blanche notamment) coïncidant avec la période du Covid possède de nombreux atouts. Hackman s’y réinvente, y montre tous ses talents de compositrice entre folk et pop (réussissant la synthèse de ses esthétiques), apporte un soin aux arrangements (au son (tout en rondeur) en règle général), une intensité, une complexité : toujours oscillant entre tensions et détentes, y trouvant son équilibre, une sorte d’Empfindsamkeit pop.
Il y a quelque chose d’envoûtant dans ce Big Sigh, de pénétrant, de venimeux, d’épineux également. La mélancolie y est presque palpable, omniprésente, assumée et que cela soit dans la musique (moins pop que sur les précédents) comme dans les textes, souvent forts. Ambitieuse, chaque chanson pourrait être comme une fenêtre s’ouvrant sur de vastes espaces, mais Marika Hackman réussit à continuellement garder l’attention de l’auditeur.
Plus qu’un grand soupir, un très beau disque, une grande et belle respiration.
Coup de froid sur le pays, tant en terme de météo que de politique. Réchauffons nos petits coeurs avec de la musique, des livres du théâtre et la MAG#90...
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