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Théâtre Le Lucernaire  (Paris)  janvier 2024

Seul en scène d'Elya Birman d'après le roman éponyme de Victor Hugo dans une adaptation de d'Elya Birman et Clémentine Niewdanski et une mise en scène de Clémentine Niewdanski.

L'histoire commence un matin de Noël sous la neige à Guernesey. Gilliatt, un marin honnête et taciturne dont la solitude fait jaser sur l'île, aperçoit une jeune fille, Déruchette, qui écrit son nom sur la neige.
Année après année, sans s'en rendre compte, les pensées pour elle ne cessent de grandir pour cet homme solitaire qui n'a jamais aimé.

Lorsque le navire La Durande, fait naufrage et va s'encastrer entre deux rochers, la jeune fille, nièce de l'armateur, promet de se marier avec celui qui parviendra à le secourir. Gilliatt se lance alors sur une simple barque dans une folle expédition au péril de sa vie.

Dans ce roman publié en 1866, Victor Hugo rend hommage à l'île de Guernesey où il est en exil depuis une dizaine d'années déjà et où il envisage de finir sa vie. Il écrit ce magnifique drame où l'homme affronte la nature et les éléments. Un texte d'une grande profondeur où l'auteur fait part de ses réflexions.

Dans leur très intéressante adaptation, Clémentine Niewdanski et Elya Birman ont opté pour centrer le récit sur le combat de l'homme contre la mer et contre lui-même. Ils ont conçu une version scénique très rythmée, haletante dont le comédien s'empare pour porter haut le verbe superbe et lyrique de Victor Hugo.

Elya Birman, à la voix tantôt douce ou puissante, livre une interprétation totalement habitée qu'il tient de bout en bout dans la mise en scène inspirée et précise de Clémentine Niewdanski.

Celle-ci, magnifie encore ce récit en y mêlant une réelle incarnation physique du comédien et en créant une belle esthétique grâce à la scénographie ingénieuse et pertinente d'Estelle Gautier, les lumières fines de Laurent Penide et la bande-son efficace de Thibaud Champagne.

L'exploit de cet homme qui va au bout de lui-même pour un rêve d'amour est totalement déchirant ainsi que la fin qu'on ne peut imaginer. "Les Travailleurs de la mer" est une vraie performance de comédien au service d'un texte sublime et pathétique.

Un travail admirable !

 

Nicolas Arnstam         
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Du côté de la musique :

"En songe, Solovoice 1" de Anne Warthmann
"Broadway rhapsody" de Cyrille Dubois & Ensemble ArteCombo
"Rachmaninoff for two" de Daniil Trifonov & Sergei Babayan
"Heart starter" de Last Temptation
"L'alto lyrique" de Loan Cazal
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"Virtuosi" de Romain & Thomas Leleu
"The first exit" de Tramhaus
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et toujours :
"Sula Bassana" de 20Syl et Christophe Panzani
"And then winter came again" de Francesco Bearzati & Federico Casagrande
"Little bit of soul" de Little Odetta
"Free fall" de Nairam
"Chamber songs" de We Hate You Please Die
"Luck and strange" de David Gilmour
"Trénet en passant" de Guillaume de Chassy
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"Talkie talkie" de Los Bitchos
"Born horses" de Mercury Rev
"Moon Mirror" de Nada Surf
"And the lord don't think I can handle it" de The Silver Lines

Au théâtre :

"Variations Pirandelliennes" au Théâre de Poche Montparnasse
"Dany Parmentier, gourou" au Petit Palais des Glaces
"Formica" au Théâtre des Gémeaux Parisiens
"Les liaisons dangereuses" à la Comédie des Champs Elysées
"Lettres d'excuses" au Théâtre Le Lucernaire
"The loop" au Théâtre des Béliers Parisiens
"Sur tes traces" au Théâtre de La Bastille
"L'art de ne pas dire" au Théâtre Saint-George
"Belvédère" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"La longue route" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"Les marchands d'étoiles" au Théâtre Le Splendid
"Rentrée 42 Bienvenue les enfants" au Théâtre Comédie Bastille
des reprises :
"Frida" à la Manufacture des Abbesses
"La parure" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
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"Pourquoi Camille ?" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
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"Glenn naissance d'un prodige" au Théâtre Montparnasse
"Majola" au Théâtre Essaïon
"Gisèle Halimi, une farouche liberté" au Théâtre La Scala
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"Le premier sexe" au Théâtre La Scala

Du côté de la lecture :

"Les voisins" de Diane Oliver
"18 Barnfield hill" de Robert Goddard
"Histoire de l'Europe, Tome 1" de Violaine Sebillotte Cuchet
et toujours :
"Only lovers left alive" de Dave Wallis
"Amours manquées" de Susie Boyt
"Blackouts" de Justin Torres
"Emanciper ou contrôler" de Pascal Clerc
"Le débarquement de Provence" de Claire Miot
"Les présences imparfaites" de Youness Bousenna
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"Après ça" de Eliot Ruffet
"Archipels" de Hélène Gaudy
"Dogrun" de Arthur Nersesian
"Le syndrome de l'Orangerie" de Grégoire Bouillier
"Les âmes féroces" de Marie Vingtras
"Les deux visages du monde" de David Joy
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Nos polars de l'été :
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Il est toujours temps d'aller au cinéma ou regarder un bon film :

nouveauté :
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