J’ai découvert Thomas Flahaut en 2020, lors de la rentrée littéraire avec son roman Les nuits d’été, l’histoire de trois jeunes très attachants, se connaissant depuis l’enfance, ayant grandi dans une petite ville du Jura.
J’ai donc eu très envie de me plonger ce mois ci dans son dernier ouvrage, Camille s’en va, qui vient de sortir aux éditions de l’Olivier, toujours bien présentes pour nous publier des superbes ouvrages, autour d’auteurs plein de talent.
Avec cet ouvrage, l’auteur s’attache aux trajectoires intimes de Jérôme et Camille, deux esprits qui se veulent libres et essaient chacun à leur manière de changer le cours des choses. Jérôme arrive à La cingle, une ancienne zone protégée, une forêt aujourd’hui promise à la destruction car l’Etat veut y installer des panneaux photovoltaïques. Des militants l’ont investie dans un geste de résistance ultime. Bientôt, ils seront violemment expulsés.
Camille s’en va s’attache aux trajectoires de celles et de ceux qui consacrent leur existence à protéger le monde de la dévastation. Camille, avec sa vivacité et son intelligence, se rue dans tous les combats. Depuis leur enfance, Jérôme court derrière elle. Après tant d’années, qu’est devenue leur révolte ? Comment croire en l’utopie quand le réel cogne si fort, apportant la rage et la désillusion ?
Comme lors de son précédent ouvrage, Thomas Flahaut nous délivre un roman empreint de militantisme, autour de personnages forts qui aiment aller au combat, qui refusent de se laisser faire, qui ont des convictions sociales et politiques.
Superbement écrit, l’histoire bouleverse le lecteur en le faisant sortir de sa zone de confort. Il nous dévoile les luttes de ces militants mais surtout l’envers des luttes, ce qui est de loin le plus intéressant. J’ai retrouvé dans cette lecture de l’ouvrage de Thomas Flahaut ce que j’aime dans celles des ouvrages de Nicolas Mathieu ou Pierrick Bailly qui nous offrent des lectures ayant une dimension sociale qui nous font beaucoup réfléchir. |