Direction la Suisse en ce début d’année 2024, en compagnie des éditions Phébus qui nous proposent l’ouvrage d’un auteur, Martin Suter, dont l’importante œuvre romanesque est traduite dans de nombreux pays. La plupart de ses romans ont été traduits en France aux éditions Christain Bourgeois. Melody est son premier roman publié aux éditions Phébus, un ouvrage qui est une réflexion romanesque sur la mémoire et la frontière ténue entre la réalité et la fiction.

Homme d’influence, M. Stotz, au crépuscule de ses jours, vit retranché dans sa demeure bourgeoise. Son jeune secrétaire personnel, récemment arrivé à son service, Tom Elmer, l’écoute raconter l’étrange histoire d’amour qui a marqué sa vie à tout jamais. Celle de sa relation, quarante ans plus tôt, avec la mystérieuse Melody. Peu à peu assailli de doutes, Tom se lance alors dans une enquête à la recherche de la vérité sur le destin de cette femme envoûtante.

Je ne connaissais pas cet auteur, cet ouvrage est l’occasion pour moi de le découvrir au travers de son écriture agréable, où il prend soin de prendre son temps dans la mise en place des personnages principaux du livre, Tom et Peter évidemment mais surtout Melody qui développe la curiosité du lecteur. Particulièrement intrigante, son absence et les confessions du vieil homme permettent au lecteur d’être comme au milieu d’une enquête la concernant, ce qui rend la lecture addictive et intéressante.

C’est un thriller amoureux très original que nous propose l’auteur suisse avec des rebondissements, trois parties bien différentes en termes de rythme de lecture mais aussi en termes de contenu puisque l’auteur prend soin de construire et déconstruire des faits qui permettent au final de dévoiler une vérité inattendue.

Si vous aimez les romans à énigmes, à l’écriture élégante, ce livre saura vous ravir. Même si l’histoire pourrait apparaître comme banale à la lecture du résumé, l’intrigue est bien construite et le suspense est dosé avec une grande intelligence. On passe un agréable moment de lecture avec cet ouvrage, c’est bien ce que l’on recherche lorsque l’on prend un livre entre nos mains.