Danser, lutter, s’aimer : voici le programme de la soirée au Cargö à Caen avec une affiche hautement politique.
On a donc débuté cette soirée avec le collectif lyonnais Akira & Le Sabbat, le talent du moment, qui mêle à la fois rap, rock, techno et électro en ne s’enfermant dans aucune limite musicale.
Démarrage du set par une ambiance lourde limite metal et une alliance vocale entre un phrasé rap masculin et une voix féminine.
Il faut reconnaître que c’est ce mariage entre ces deux voix qui a emporté largement l’adhésion immédiate.
Il faut y ajouter une puissance musicale indéniable arrivant à la fois à allier l’énergie du rock avec un côté dansant électro.
Hyper emballé par leur dernier single "Requin" joué en final et après des slogans "Macron démission" et "Darmanin en prison", le set s’est terminé par un instant électro ou le public a été invité à monter sur scène.
Akira & Le Sabbat a donc donné un concert très convaincant ce soir confirmant largement nos attentes. Il ne manque plus que le premier LP.
Est venu ensuite le temps des Vulves Assassines, un duo techno punk féministe (influence sexy sushi) devenu trio d’ailleurs avec l’arrivée d’une guitariste. La scénographie est simple avec les chanteuses placées derrière leurs claviers et la guitariste au milieu.
La setlist a balayé leurs deux albums Godzilla 3000 et Das Kapital notamment "Chômeur branleur", "Je suis belle", "Das Kapital" et bien évidemment en plein milieu le titre emblématique "La retraite" que le public n’a pas manqué de scander avec force.
La puissance de leur concert a véritablement consisté à ne pas faire un meeting politique pesant mais à savoir allier leurs slogans et leurs hymnes avec un côté hyper festif. On a ainsi eu le droit à un wall of death ou plusieurs chorégraphies avec des pas en avant et des pas en arrière comme si NPA envahissait le Club Med.
En tout cas, elles ont fait preuve d’une grande générosité sur scène galvanisant ainsi un public conquis. Et surtout la fête s’est retrouvée au service de la lutte (féministe) et c’est là leur plus grande force.
Finalement à travers ces deux concerts, on a clairement revécu l’énergie de la scène alternative punk des années 80’s (avec les Berus ou Ludwig Von 88) avec le sens politique du moment et qui fait du bien indépendamment de ses convictions.
Pendant que notre équipe de choc met la dernière main à l'ouvrage, une page se tourne bientôt sur Froggy's Delight, en effet d'ici quelques jours, si tout va bien, vous trouverez en lieu et place de cette page qui existe depuis 2006 un tout nouveau site. En attendant voici le programme. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !