Le premier contact avec le disque de Greyborn est cette pochette. Noir et blanc, des photos, des musiciens, déchirées, recollées, superposées. Ce travail de Frédéric Chhim est, de mon point de vue, surprenant, beau et intriguant.

Dès les premières secondes, après avoir mis l’album dans la platine, c'est un rock qui oscille entre stoner et doom, avec des petites touches ici et là de plus, qui le rendent singulier aux oreilles.

Le groupe est né à Limoges, en 2021. Il est constitué de Théo, qui assure le chant et la batterie, une autre originalité pour ce groupe, dans cet univers musical en tout cas. Il y a Guillaume à la basse et Maxime à la guitare (qui est également le frontman, avec Jude, et du duo heavy blues Blackbird Hill).

Toujours est-il que le résultat est tout simplement accrocheur dès le départ et on se laisse vite happer, sans s’ennuyer une seule seconde par les titres qui s'enchaînent. Ils enregistrent, mixent leur premier EP : Leeches, en mars 2022 (il a été masterisé par Karl Daniel Liden). S’ensuit une trentaine de dates en France, notamment aux côtés de Pogo Car Crash Control. Fin 2023, ils nous proposent le clip du titre "Ravenous", extrait de ce nouvel EP.

Le groupe continue à nous proposer son rock lourd, avec ce qu’ils qualifient de violences contemplatives (en effet, pas de hurlement ou de grosses guitares). Le groupe souhaite nous transmettre plutôt des mélodies épiques, des atmosphères hypnotiques, tantôt lugubres, tantôt rayonnantes (sic).

Scars (traduisez par cicatrices) parle de ce qui nous marque. Le groupe y aborde les thèmes du cheminement vers la guérison ou vers une résignation douce amère. Du positif et du négatif, du chaud et du froid, du noir et du blanc… On revient à la pochette !

Ce second EP a lui aussi été enregistré par Greyborn et Laurent Bidana, il est lui aussi masterisé par Karl Daniel Liden et il sort sur le label F2M, label autogéré par des musiciens.

Depuis le temps que je le répète : la musique en France est excellente. La scène rock est pleine de vitalité et de diversité et nous avons la chance d’avoir un vivier de jeunes groupes, comme Greyborn, qu’il ne faut surtout pas négliger et bien au contraire soutenir !