Déjà plusieurs mois sans avoir dans les mains un ouvrage des éditions Playlist Society. J’avoue, j’ai raté quelques publications, honte à moi tant la lecture de ces ouvrages est passionnante. Je ne pouvais donc pas passer à côté du petit ouvrage, Des gens drôles, une série d’entretiens avec des cinéastes dont les films ont l’humour pour moteur, questionnant ainsi la fabrique de la drôlerie à l’écran.

A la barre de cet ouvrage, on retrouve Lucile Commeaux (journaliste), Adrien Dénouette (critique cinéma, auteur et réalisateur), Quentin Mével (délégué de l’ACRIF, réalisateur et auteur de livres d’entretiens avec des cinéastes), Guillaume Orignac (critique cinéma, auteur et réalisateur) et Théo Ribeton (critique cinéma).

Ils interrogent ceux qui viennent de la télévision, du cinéma, du théâtre ou de YouTube. Ils interrogent ceux qui ont grandi avec les films de Claude Zidi et de Judd Apatow, et les sketches des Nuls et des Inconnus, ceux qui renouvellent la comédie française, tout en marchant dans les pas de leurs prédécesseurs.

L’ouvrage nous propose donc des entretiens avec Michel Hazanavicius, Sophie Letourneur, David Marsais, Emilie Noblet, Jean-Pascal Zadi, Judith Davis et Florent Bernard. Un ouvrage qui s’explique par le fait qu’aujourd’hui, ce sont les comédies qui attirent les foules et ça depuis bien longtemps. 9 des films français ayant eu le plus grand succès dans l’histoire du cinéma sont des comédies.

Mais pour autant, toutes les comédies ne sont pas des succès. La comédie reste une forme de cinéma fragile, qui n’assure pas une réussite évidente. L’ouvrage nous montre alors au travers des discussions avec ces réalisateurs et réalisatrices un paysage complexe et contrasté de cette notion de comedie.

Ils nous dévoilent des pistes pour comprendre leur travail, pour appréhender la fabrique du rire au cinéma. On a des réalisateurs pas forcément toujours très connus du grand public qui propose un cinéma de grande qualité, des réalisateurs à gros budgets et d’autres aux moyens plus limités.

On y voit comment ces auteurs sont arrivés à la comédie par de multiples chemins, avec toujours l’ambition de ramener des gens dans les salles obscures pour les faire rire.

Alors voilà pour la modique somme de 12 euros, vous avez la possibilité d’avoir entre les mains un livre qui parle d’humour, sous toutes ses formes, fruit d’un excellent travail journalistique avec des questions toujours pertinentes qui nous prouvent souvent que comédie rime souvent avec émotion, que l’intime, le vécu des réalisateurs et réalisatrices est souvent force d’inspiration. Très instructif, ce format d’ouvrage centré sur des entretiens est vraiment génial, comme l’était celui sur DOA. On en redemande évidemment.