Dès les premiers riffs, je me suis senti chez moi. C’est résolument rock, c’est teinté de hip-hop, chanté en français. Rien de nouveau en apparence, mais pourtant. Les quatre musiciens affichent clairement leur volonté de s’affranchir des cases et choisissent de défendre la mixité sociale.

Et voilà que déboulent 10 titres, 35 minutes, pas une de plus. "Silence" par exemple qui commence comme un titre de hip-hop et puis une guitare électrique qui nous explose à la tête et un refrain qui fait plus que flirter avec le metal, on connaît tous plus ou moins ce genre d'association qui fonctionne. Pour autant, dans le cas d’Ambre, cela sonne différent et c’est là où ils font fort. On sent la colère qui fait plus qu’affleurer dans les textes, elle se mêle à la rage, mais invite tout à la fois à la réflexion.

Ce premier tome a été enregistré et mixé à Vichy par Stefan Colomb. On peut parler de fusion, mais on ne peut pas leur nier une vraie sincérité qui s’entend très vite et très fortement.

Ils ont écrit 10 histoires et y parlent de machine, de génération, la leur, la nôtre, la vôtre, mais aussi de consommation, de frontières, de solitude et de lassitude ("Marre à vous"). Mais surtout, disent-ils, ils parlent de la vie.

Une très belle découverte une fois de plus qui me fait plaisir. J'aime l’idée d’avoir un tel vivier de talents dans mon pays.