J’ai découvert Baptiste Dodsat un beau jour de confinement il y a tout juste 4 ans. Il a été le premier à accepter de jouer pour nous en direct sur notre toute nouvelle chaîne Twitch. Sans filet, enfermé chacun chez soi et c’était super.

À l’époque sortait son premier EP sous le nom de Batist & the 73. Depuis, sans l’avoir réellement perdu de vue car il a collaboré avec nombre d’artistes (il joue notamment régulièrement avec Jil Caplan sur scène), rien ne s’était vraiment annoncé en termes de réalisation sous sa propre bannière.

Ce fut donc avec joie et surprise que l’on accueillait, ce printemps à peine naissant, un premier album de son projet solo Batist & the 73, devenu entre-temps également le nom de l’album. Dans la lignée de son EP d’il y a 4 ans, Batist nous livre une série de beaux titres pop avec de belles mélodies et des textes empreints d'une douce mélancolie.

Baptiste est de ces musiciens qui ont indéniablement le sens de la mélodie. Que ce soit sur des titres très pop comme "Smile" ou d'autres plus étonnants comme le fabuleux "Stone deaf", sorte de folk noisy ultra efficace, quelque part entre Grandaddy et Blur époque Song 2.
Grandaddy est d'ailleurs le premier groupe auquel j'ai pensé en écoutant les premières mesures de cet album, même s' il n'y a vraiment pas de rapport direct. On peut imaginer aussi des artistes comme Jeffrey Lewis mais sans le côté lofi crin crin.
Les chansons, en anglais, de batist sont d'une fraîcheur délicieuse et se dégustent comme une pâtisserie. C'est doux et sucré mais jamais écoeurant avec un cœur un peu épicé de quelques guitares noisy/grunge comme ils les aiment.

Batist & the 73, est donc un album parfait pour l'été qui arrive à écouter partout et en toutes circonstances pour se rafraîchir entre les oreilles et taper du pied tout en fredonnant sous la douche. Une réussite. Ça valait bien toute cette attente !