Après Divine en 2013, Tout va bien en 2017, Oh ! en 2020 inspiré par plusieurs poètes dont Marceline Desbordes-Valmore, Mélopée en 2022, Ezéchiel Pailhès sort ce mois-ci son cuinquième album Ventas Rumba.
Ici, apparemment, point de poètes et peu de mots et pourtant, la poésie se glisse entre les 14 titres et tisse un lien entre des compositions classiques, jazz et électro. Ezéchiel Pailhès nous montre tout son talent d’instrumentiste et de compositeur dans un album original et envoûtant.
Le voyage va bien au-delà de la contrée où il a enregistré (le nom vient d’une cascade locale de Lettonie – il y a joué sur un clavier original conçu par le facteur Klavins) et la pochette singulière met en valeur cet instrument qui est un orchestre à lui tout seul. On ne nous trompe point sur la marchandise. On nous surprend même. Le piano est le roi.
A l’écoute, on pense à Keith Jarrett, Yann Tiersen ("La Valse des Singes"), Erik Satie ("Fly Finger")… ces pianistes aux doigtés chaloupés et subtils. "Sway", "Eclair", "Flat Fleet"… sont particulièrement émouvants. Chaque titre est un territoire, une exploration sonore, acoustique et électronique, une histoire, une ritournelle, un air qu’on retient et qui nous transporte. Cet album dégage un souffle d’humanité et de poésie.
Un disque sensible, délicat et essentiel à garder tout près de sa platine !
Avignon se termine et on fait le plein de spectacles formidables que nous avons découverts au festival OFF. Un peu de musique, des festivals, de quoi passer un bon été, sportif ou non ! Et
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