Hasard ou coïncidence, c’est au moment où sort le nouveau disque d’Olivier Rocabois que le soleil se remet à briller. Le sourire radieux et la musique lumineuse de cet artisan orfèvre de la cause pop ne peuvent naturellement pas tout expliquer, surtout que le style musical que le bonhomme affectionne a connu ses heures de gloire dans les 60’S et les 70’S notamment en Angleterre (Beatles, Bowie (on a parfois l’impression d’entendre un disque d’inédits de l'homme aux mille visages, c’est un compliment)...) mais, bon, elle s’est également épanouie sous d’autres latitudes (Brian Wilson, Love ou Harry Nilsson...).

En onze titres (dont un instrumental) et en deux parties, deux faces la première plus flamboyante, l’autre plus intimiste, plus en clair-obscur (plus grave aussi), Olivier Rocabois en dit beaucoup sur lui, sur les jeux de la vie et de l’amour, et sur cette musique que l’on pourrait qualifier de baroque. Et si il y a baroque il y a opulence, et chez lui cette opulence n’a rien de désuète ou de superfétatoire. Il a passé l’âge pour ce genre de choses ! Rien n’est surfait dans ces morceaux finement ourlés, dans cette musique raffinée, subtile, singulière (Olivier Rocabois est un personnage ! (c’est aussi un compliment)) et lyrique, dans la richesse des arrangements et des timbres (saluons ceux de Rocabois comme ceux pour les cordes de Sébastien Souchois et la pertinence du choix du studio de la Frette). On pourra même ajouter qu’il a gagné en profondeur après un déjà très bel Olivier Rocabois goes too far sorti en 2021.

Naturellement, il ne faut pas oublier les musiciens qui l’accompagne : Jan Stümke aux claviers, Guillaume Glain aux percussions, Rémi Alexandre à la basse, François Dorléans à la guitare électrique...

Una perla, un gioiello puro..