"Parmi les musiciens actuels, je n’en connais pas dont les œuvres recèlent, en même temps qu’un constant souci de la forme, une invention mélodique et harmonique plus soutenue et, surtout, une plus profonde sensibilité". Gabriel Fauré à propos d’Henri Duparc.
Trois choses remarquables dans ce disque : l’interprétation, les arrangements et la prise de son. Le choix d’une musique française, d’œuvres d’Albert Roussel ("Ségovia", "Le départ"), d’Henri Duparc ("Sérénade", "Phidylé", "Soupir", "L’invitation au voyage", "Lamento", "Au pays où se fait la guerre"), de Jules Massenet ("Nuit d’Espagne") ou d’Hector Berlioz ("Strophes").
De Berlioz à Duparc, comme une référence au grand Frits Noske. Un choix dicté par l’amour et la connaissance (Geoffrey Jubault est un des grands spécialistes français de la musique de Berlioz) du guitariste pour la musique française. La voix forte en timbres de la contralto Marie Pons et le jeu tout en souplesse de Geoffrey Jubault rendent totalement hommage à ce lyrisme brut (évident chez Duparc), à la palette des nuances et des couleurs, à cette musique souvent écrite pour le cœur et l’âme.
L’arrangement : la guitare ne cherche pas à imiter le piano mais offre de nouvelles perspectives, une autre façon d’entendre l’accompagnement tout en restant cet égal du chanteur. Et puis donc le son. Du son avec du corps, de la profondeur, de la résonnance, écoute au casque fortement conseillée pour profiter pleinement de la belle perspective sonore offerte dans ce disque enregistré l’été dernier dans l’église Saint Pancrace de Valavoire dans les Alpes-de-Haute-Provence. Un disque à découvrir assurément.
Avignon se termine et on fait le plein de spectacles formidables que nous avons découverts au festival OFF. Un peu de musique, des festivals, de quoi passer un bon été, sportif ou non ! Et
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