Ben Kweller, fraîchement débarqué de la planète Rock, a tout pour conquérir les ondes des radios étudiantes américaines. Ce jeune songwriter talentueux nous propose un rock énervé, mâtiné de punk-rock à la sauce grunge (pour preuve les guitares « nirvanesques » sur le morceau d’ouverture) savoureux et parfaitement calibré.
Et même si les influences se font allègrement sentir (on citera Weezer pour la musique, à la fois énervée et mélodique, ainsi que Fountains of Wayne pour un chant plutôt pop), le bougre arrive quand même a imposer sa signature, et sa musique est tout de suite reconnaissable.
Après plusieurs écoutes, notre attention sera retenue par les titres moins faciles d’accès, mais plus profonds, tel "Sha Sha" et son piano "bowiesque" ancré dans les 70’s. Une ballade vient même poindre le bout de son nez, avec son lot d’harmonica country, dans laquelle on devine que Ben Kweller a beaucoup écouté Bob Dylan.
Ce mélange de styles arrive donc à donner une sensation de jamais vu à chaque écoute, et de ce côté là, c’est plutôt bien réussi. Bien que l’on ressente le manque d’expérience du jeune Ben Kweller (il lui reste à s’échapper définitivement de ses influences), il ne fait aucun doute qu’il faudra compter sur lui à l’avenir.
A suivre de près…