Blind Faith (version française)
(Gemma Hayes Music) septembre 2024
Je pose délicatement le vinyle rose pâle sur la platine et lance la lecture... comme avant. La pochette, d'un bleu ciel apaisant, révèle un nuage en forme de ballon gonflable et l'ombre d'une silhouette suspendue par des fils, comme une marionnette céleste.
Face A (4 titres)
"Eye for an Eye" :
Morceau d'introduction qui pose les bases de l'album, une réflexion sur les aléas de la vie, qu'ils soient âpres ou prometteurs. Co-écrit avec Lisa Hannigan, autre joyau de la scène irlandaise.
"Central Hotel" :
La pièce maîtresse de l'album qui donne vie au personnage flottant sur la pochette - ce fantôme dans le ciel.
"Another Love" :
Une collaboration touchante avec Paul Noonan, son partenaire de scène lors de leur récente tournée en trio.
"Hardwired" :
Second fruit de la collaboration avec Lisa Hannigan, ce morceau de Blind Faith semble taillé pour la scène. On l'imagine aisément interprété par ces deux voix cristallines en plein Grafton Street. C'est d'ailleurs le titre qui a conquis cette jeune spectatrice au premier rang lors du concert mémorable à l'Union Chapel de Londres, au lendemain de la sortie de l'album. Le morceau transpire la liberté, comme un cri du cœur né pendant le confinement.
Face B (5 titres)
"Feed the Flames" : Second single qui annonce la couleur : une quête de pureté, une invitation à libérer ses émotions et à défendre ses convictions.
"High and Low" :
Premier single dévoilé en début d'année, une quintessence de Gemma Hayes : authentique, avec des paroles qui portent des messages dont elle seule détient les clés.
"The Break Didn't Heal Right" :
Un état d'urgence musical, l'expression d'un monde où tout peut basculer. La réponse naturelle à "Hardwired", portée par des crescendos inoubliables en live.
"Can't Kill a Hunger" :
Co-écrit avec Ann Scott, sa fidèle collaboratrice de tournée, ce morceau résonne comme un retour aux origines.
"Return of the Daughters" :
C'est le dernier morceau de l'album dont on ne voudrait pas qu'il s'arrête en si bon chemin. Une conclusion qui sonne comme une promesse, le retour dont on espérait tant, et qui nous laisse déjà dans l'attente du prochain opus. Il clôture Blind Faith avec une élégance qui caractérise si bien Gemma Hayes.
L'essence de l'album :
l'ensemble dépeint un esprit en quête de liberté, qui trouve refuge et paix auprès des siens, patient dans l'attente de jours meilleurs.
Après une pause consacrée à sa vie personnelle et familiale, Gemma Hayes revient sans avoir rien perdu de son charme ni de son talent, forgés par plus de 20 ans de carrière. Ses compositions de l'époque Believe / Source restent d'une fraîcheur intacte.
On espère la revoir bientôt à Paris, cette artiste qui, fidèle à elle-même, continue d'autoproduire ses albums en France depuis des années.