Ne surtout pas se fier à la douceur de la voix de "Burning Tales", le titre qui ouvre ce premier album d’Underground Therapy. La suite va s’adresser aux amateurs de grosses guitares, de double pédales qui affolent le palpitant, de basse bien lourde et de voix comme on en entend rarement.
J’ai découvert Underground Therapy grâce une vidéo sur le compte de Lofofora où Sarah, chanteuse du groupe chante avec Reuno et sa bande "Macho Blues", titre de Lofofora qui dénonçait il y a déjà un moment les violences sexuelles infligées aux femmes.
Sarah qui chante, hurle sa rage : it’s the same old story, women can’t be free, est en terrain connu. Tu me connais, je suis assez curieux et j’ai donc été voir sur le Bandcamp du groupe. Erreur grave ! Je suis tombé amoureux de ce groupe.
Chaque titre semble évoluer dans un univers différent, mais tout en gardant une belle constance. Le groupe se revendique engRagé (association d’engagé et d’enragé, mais je suis certain que tu avais compris). Et même un titre peut déceler des pépites, comme le solo de guitare de "Litany", un exemple parmi tant d’autres.
C’est grunge, parfois bien plus lourd, plus rapide ou plus lent, peu importe, les mélodies nous attrapent dans leurs serres et ne nous lâchent jamais.
Sarah fait preuve d'une extraordinaire maîtrise vocale, mais qui ne serait rien sans les talents des musiciens qui composent Underground Therapy : Tom à la guitare, Anthony à la basse et Corentin à la batterie.
Est-ce que j’ai écouté leurs précédents EP ? Mais tu me prends pour qui ! Bien sûr que oui et ils ont diablement progressé, en partant de bases pourtant très solides.
Ce groupe, dont tu dois retenir le nom : Underground Therapy va faire parler la poudre et risque fort de devenir une figure incontournable de la scène rock énervée et engagée française !