En 2019, je découvrais un ouvrage très surprenant intitulé Les sept morts d’Evelyn Hardcastle. J’avais à l'époque entre les mains un ouvrage relativement déroutant dans sa construction qui entraînait le lecteur dans un labyrinthe de mystères et de secrets qui l’embarquait dans de nombreuses fausses pistes. Aimant particulièrement les ouvrages d’Agatha Christie, je m’étais régalé avec cet ouvrage de Stuart Turton.
C’est donc avec plaisir que j’ai pu me lancer dans le nouveau roman de cet auteur anglais qui vient tout juste de paraître. Et encore une fois, la lecture de Dernier meurtre au bout du monde s’est avérée bluffante.
Y a-t-il quelque chose qu'on attende avec plus d'impatience qu'un nouveau roman de Stuart Turton ? Après Les Sept Morts d'Evelyn Hardcastle et L'Étrange Traversée du Saardam, l'auteur revient avec une intrigue aussi déroutante, originale et ludique que les précédentes ! Apprêtez-vous à vous faire balader d'indice en indice dans ce labyrinthe ébouriffant jusqu'à une conclusion que vous n'êtes pas prêt d'oublier.
Le compte à rebours a commencé ! En dehors de l'île, il n'y a rien. Plus âme qui vive. Un brouillard a envahi la Terre quelques années auparavant, semant la mort sur son passage.
Sur l'île, la vie est idyllique. La paix et l'harmonie règnent chez les cent vingt-cinq habitants, qui vivent de la pêche et de l'élevage. Jusqu'au jour où l'un d'eux est retrouvé assassiné. Pire encore, il se pourrait que ce premier meurtre commis sur l'île soit aussi le dernier. Car, au même moment, le système de sécurité qui protège les lieux du brouillard s'est arrêté. S'ils veulent sauver de l'extinction ce qui reste de l'humanité, les villageois doivent maintenant découvrir le coupable. Et il leur reste quatre-vingt-onze heures avant qu'il ne soit trop tard.
L’ouvrage que nous propose l’auteur anglais témoigne d’une belle ambition littéraire quand on réfléchit à l’intrigue alambiquée qu’il propose (qui fonctionne parfaitement au final) avec en même temps toujours la volonté d’apporter une dimension ludique à la lecture (ici nécessaire pour faire tenir cette intrigue).
Autour d’un prologue particulièrement mystérieux, d’un art du suspense totalement maîtrisé et d’une écriture mettant en place une atmosphère de plus en plus tendue au fil des pages. L’ouvrage témoigne d’une grande habilité de la part de l’auteur pour distiller intelligemment des indices mais aussi pour brouiller les pistes, sans jamais perdre le lecteur. Une sorte de puzzle se met en place au fil de la lecture, il se construit page après page, rendant la lecture particulièrement addictive.
Une fois encore, Dernier meurtre au bout du monde témoigne des talents d’écrivain de Stuart Turton qui, à mon avis, n’a pas fini de nous étonner et de nous enchanter. |