"Qui connaît Dieu l'aime, qui connaît le monde y renonce."

"Ici et maintenant, entre les débris du chose et du rien, nous vivant dans les faubourgs de l’éternité" Mahmoud Darwich

On est happé dès les premières secondes par les notes égrenées de la harpe de Marie-Marguerite Cano, et la voix intense, vibrante de Walid Ben Selim, cet esprit poétique et libre, fer de lance du rap marocain, et membre du groupe N3rdistan.

C’est dans un superbe dépouillement, qu’ils habillent dans une sorte de sobriété céleste (apporté par le timbre de la harpe), avec une infinie délicatesse mélodique des poèmes soufis (de Ibn Zaydoun, Telemsani, Mansur al-Hallaj...). Dans le plus simple appareil, souhaitant l’épure, la respiration, Ils font vibrer la prosodie, la métrique, le sens, la spiritualité. Si le soufisme est une expérience intime et personnelle, une voie, alors Walid Ben Selim est comme un guide. Superbe.