Franz Ferdinand fait partie de ces groupes que j’aime de plus en plus avec le temps. Pas que j’aime davantage leurs derniers albums par rapport aux premiers, j’aime globalement de plus en plus tout ce que fait Franz Ferdinand en général. Avec peut-être une mention spéciale pour leurs trois premiers (j’ai vraiment basculé à la sortie de Tonight) mais tous me procurent du plaisir à leur écoute.
Et ce n’est pas ce The Human Fear qui me fera changer d’avis. Le groupe semble faire fi du temps et de leur succès grandissant auprès d’un public toujours plus large, pour continuer de proposer une musique pop qui semble avant tout les réjouir eux-mêmes avant d’y voir un quelconque plan marketing et ça se sent.(repose en paix, Coldplay).
Alex Kapranos qui commence à avoir un peu de bouteille (53 ans, mine de rien) n’a rien perdu de sa superbe et me fait de plus en plus penser à mon idole indépassable, j’ai évidemment nommé Brett Anderson de Suede. Le groupe a certes subi quelques changements, le dernier en date étant l’arrivée de Audrey Tait à la batterie mais reste fidèle au son et à l’énergie qui le caractérise.
Bref, j’aime Franz Ferdinand et j’aime ce The Human Fear qui nous ramène finalement vers les deux ou trois premiers albums de Franz Ferdinand (même si le groupe n’a jamais radicalement changé de style) avec des morceaux ultra efficaces, mélodiques et qui donnent envie de danser. "Comme toujours" me direz-vous, n’est ce pas un peu lassant ? Ça ne l’est aucunement si l’on est fan et je suis persuadé que si l’on découvre le groupe, ce nouvel album est un point d’entrée tout aussi convaincant que peuvent l'être Tonight ou Right Thoughts, Right Words, Right Action qui est une usine à tubes).
Ce The human Fear est toujours aussi énergique. On est sur quelque chose de très propre, très léché et produit aux petits oignons par Mark Ralph qui, justement, avait produit l’album Right Thoughts, Right Words, Right Action). Entre power pop, rock en passant par quelques notes électro, on prend un plaisir fou à écouter chaque titre de cet album sans temps mort.
De "Audacious" et ses petits airs de XTC à "Black Eyelashes" et ses sonorités grecques (n’oublions pas que Alex est d’origine grecque autant que britannique), en passant par le tube "The doctor" ou "Built it up" et son refrain que n’aurait pas renié Kim Fahy de The Mabuses, tout sonne impeccablement dans nos oreilles. "Night or day" est un titre totalement Franz Ferdinandien (oui, on dit comme ca, je fais ce que je veux) tout comme "Cats" d’ailleurs, alors que "Tell me I should stay" calme un peu le jeu avec sa longue intro au piano, mais ce n’est qu’un répit avant de se terminer dans une déluge sonore euphorique qui m’évoque l’espace d’un instant les Beach Boys.
A l’image du single "Hooked", ce disque n’a pas fini de vous faire danser chez vous ou sur leur tournée (mais la Cigale de février 2025 est déjà complète). Un excellent disque réjouissant et qui donne le ton pour 2025. Bonne année !
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