La peinture de Daniel Humair est faite de formes abstraites, de spontanéité, d’improvisation, d’une recherche d’équilibre, et d’une grande liberté. C’est comme il en parle parfois une "abstraction narrative". Si les formes, les couleurs semblent jaillir de ses tableaux il en va de même pour sa musique, une musique toute aussi passionnante, élégante, audacieuse, à la fois complexe (et absolument virtuose) et totalement évidente, où le geste musical (mais également le placement de la batterie…) se rapproche naturellement de celui du peintre.
L’eau est une source d’inspiration picturale depuis son enfance, et puis les crayons de couleurs Prismalo (qui ont inspiré le titre de cet album) de la marque genevoise Caran D’Ache qui l’accompagnent souvent.
Avec Stéphane Kerecki à la contrebasse et Vincent Lê Quang au saxophone et avec en invité le tromboniste Samuel Blaser, ils construisent une musique entre écriture et improvisation, une musique "abstraite" qui raconte des histoires, pleine de liés et déliés, naturellement pleine de couleurs sonores. C’est une sorte d’explosion perpétuelle, une intensité toujours renouvelée, avec une très large palette de nuances et de dynamiques, où chacun, via une très belle interaction, montre son talent expressif et de coloration des timbres. Superbe.
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