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Interview  (Paris)  septembre 2003

Interview à deux voix (enfin à trois, car il y a moi !!!) : An Pierlé et son compagnon, à la ville comme à la scène.
Le charme de la chanteuse est indiscutable, tant sa joie et sa bonne humeur illuminent l’interview. Son petit (voire gros) accent belge n’y étant pas pour rien…


Vous êtes donc An Pierlé, chanteuse, et vous vous êtes …

Koen Gisen. (NDLR : Conseil personnel : prononcez ‘Koune’. Eh oui, c’est ça l’accent belge) Guitariste et producteur.

Voilà c’est ça. Je l’avais sur le bout de la langue. Hum. Donc.

An Pierlé : on écrit les chansons ensemble. On fait la musique ensemble et les textes sont de moi.

Vous travaillez ensemble depuis le début ?

AP : Non. J’ai commencé toute seule, avec le piano. Le premier disque a été enregistré comme ça. Mais Koen venait déjà choisir les versions, parce que c’était un disque live. On avait vingt ou trente prises, et il choisissait les meilleures.

Et c’est comme ça que vous vous êtes rencontrés ? (NDLR : J’essaye dans la discrétion la plus totale de leur soutirer des informations en vue d’obtenir un scoop pour Voici ou Gala)

AP : Non. On s’est rencontrés quand je faisais du théâtre, on a fait une tournée dans toute l’Europe avec la pièce, et on a appris à se connaître à ce moment-là. On a habité ensemble très vite, et c’est comme ça qu’on a commencé à travailler ensemble.

Et après tout s’est enchaîné…

AP : Oui. On a fait le choix de faire le deuxième album avec Koen comme producteur, parce que je ne voulais pas faire deux fois la même chose, c’est-à-dire chant + piano. Ce n’est pas intéressant du tout.

KG : Et on voulait aussi faire les choses nous-mêmes, avoir un choix artistique absolu, et ne pas dépendre d’une maison de disque.

De quand datait le premier album ?

AP : 1998. Il est sorti il y a un an et demi en Belgique, avec une autre pochette. On a donc fait cet album il y a un an et demi.

KG : Et l’album est sorti à l’étranger par hasard. Comme on est indépendants, on était obligés de chercher des maisons de disques nous-mêmes. On était de plus en tournée en même temps, donc ça faisait beaucoup de choses à la fois. Cela explique le décalage entre la sortie de l’album en Belgique et ailleurs en Europe.

AP : Et maintenant la grande tournée au Benelux est presque terminée, donc on a le temps de vraiment se consacrer aux autres pays.

C’est la première tournée que vous faites en France ?

AP : On avait fait des concerts isolés, mais pas de vraie tournée.

KG : On se réjouit pour la tournée : Montpellier, Toulouse, Lyon…

Pourquoi chanter en anglais ?

AP : Pour le son, car le flamand est très difficile ! Et puis personne dans le monde ne parle le flamand… (NDLR : C’est un bon argument, effectivement…)
Les radios sont inondées de musique anglophone, plutôt que de musique francophone, donc le choix est vite fait. On est très influencés par l’anglais, et l’éducation musicale est faite en anglais. Ça vient naturellement. C’est aussi une langue facile à chanter.

KG : C’est plus difficile pour nous de trouver notre propre voix en français.

Qu’écoutez-vous comme style de musique ?

AP : Tout. On n’aime pas trop le New Métal, ni le Punk, comme Sum 41 ou Limp Bizkit, Linkin Park.

KG : On écoute du classique, de la pop…
On aime beaucoup Gainsbourg, Miossec, Jean-Jacques Goldman, Françoise Hardy, France Gall… mais surtout les Rita Mitsouko.

Comment vous vient l’inspiration, quand vous écrivez ?

AP : Ça peut venir à n’importe quel moment, dans le tram, en marchant souvent, car quand on marche il y a un rythme et avec un rythme on pense à des chansons.

KG : L’inspiration ça vient ou ça vient pas, mais après le plus dur c’est de terminer les chansons. C’est du boulot, il faut s’y mettre. Surtout pour les textes. C’est un travail lourd. Pour ça il faut se mettre à un bureau, et travailler toute la journée.

Comment situez-vous votre musique ?

AP : C’est difficile. On pique partout, donc c’est difficile de cataloguer. On ne fait partie d’aucun mouvement. Surtout en live. Car il y a une grande différence entre le live et la version studio. C’est beaucoup plus fort, beaucoup plus expressif et beaucoup plus rigolo en live.

KG : On est vraiment un grand groupe live, et ça c’est génial. On veut être capable de jouer sur le moment, suivant l’ambiance qu’il y a dans la salle, suivant le public.
Donc on joue à la fois dans des théâtres et dans des grands festivals. C’est toujours différent, et c’est génial.

Vous préférez la scène aux studios ?

AP : Oui. Mais ce n’est pas comparable. Il y a des groupes pour qui le live ne sert qu’à faire vendre l’album. Pour nous ce n’est pas le cas : c’est pour avoir un contact avec le public.
C’est un art en soi, de jouer en live. Ça donne beaucoup d’énergie, et ça te donne aussi l’occasion de donner beaucoup.

Dans quels pays avez-vous joué, à part la Belgique et la France ?

AP : En Hollande, en Afrique du Sud, en Angleterre, en Allemagne.

Les publics sont-ils différents suivant les pays ?

AP : Oui. Et la France est super, pour jouer. Il y a une chaleur, et le public est attentif.

Après la tournée vous écrirez un troisième album ?

AP : Oui, on est déjà en train d’écrire. Car ça prend énormément de temps, notamment de finir les chansons.

KG : En ce moment ça part un peu dans toutes les directions…

Mettrez-vous dans le prochain album des chansons que vous n’avez pas pu mettre dans le deuxième (‘Helium Sunset’) ?

AP : Non, on les garde en stock, ou on les joue en live, en inédits. Il y a un temps pour tout.
Car pour le troisième album on ira un pas plus loin, donc on ne peut pas reprendre des chansons du deuxième. C’est un autre esprit. Chaque album a une histoire, une ambiance, il y a une ligne directrice du début à la fin.

Que représente la musique pour vous ?

AP : C’est une partie incorporée dans ma vie, mais ce n’est pas toute ma vie. La musique c’est une manière de s’exprimer, de sortir des trucs. D’autres font du sport…
C’est très important pour moi de jouer, car je m’amuse beaucoup.

La musique est-elle une forme de psychanalyse, pour vous ?

AP : C’est certainement un truc pour se connaître mieux, pour formuler et nommer des sentiments. Mais c’est difficile de trouver les mots exacts pour décrire ce que tu ressens, et après en faire une histoire, pour pas que ça soit trop personnel, sinon ce n’est pas intéressant pour les gens, qui doivent pouvoir voir leur propre histoire là-dedans.

KG : C’est comme du sport, pour dégager de l’énergie négative. C’est très soulageant.

On vous a souvent comparée à Tori Amos ou Kate Bush. Qu’en pensez-vous ?

AP : C’est la comparaison la plus facile. Car il y a une fille qui a un piano, qui a une voix assez haute et assez expressive. J’ai beaucoup de respect pour Kate Bush, mais je connais mal son œuvre. Ce n’est pas ma musique préférée.
Je trouve que notre musique se rapproche beaucoup plus de Roxy Music. En Angleterre ils remarquent ça. Mais chaque pays voit autre chose.

Et en concert vous êtes assise, devant votre piano, sur un ballon. Pourquoi ?

AP : C’est parce que j’ai mal au dos. En Suisse les enfants sont assis sur unballon à l’école, pour être bien droit. Et j’en avais un à l’école. Ça aide aussi pour le chant.

KG : C’est beau pour les photos ! Ça brille bien. Et ça permet de bouger plus, pour communiquer avec le public.

Et si vous deviez qualifier en trois mots votre musique ?

AP : Décadente, romantique, éclectique.

Voudriez-vous rajouter quelque chose ?

En chœur : On adore la nourriture et les vêtements français !

AP : Non sérieusement on s’amuse vraiment sincèrement, et c’est ça qui est le plus important. C’est super ce qui nous arrive en ce moment, ça nous donne un futur, car on s’est battus pour pouvoir faire ce qu’on veut faire. Et c’est difficile, car les gens veulent toujours que tout soit lié à une mode.

KG : Et on fait de l’avant-garde pour le peuple !!!

(NDLR : C’était le mot de la fin…)

 

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En savoir plus :
Le site officiel d'An Pierlé
Le Soundcloud d'An Pierlé
Le Myspace d'An Pierlé
Le Facebook d'An Pierlé


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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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