Dimanche, il y a foule à La Plage pour le concert de My Baby Wants To Eat Your Pussy, sans doute attirée par le nom du groupe.
Le clavier looké et tout en blanc précède la troupe, verre de whisky à la main puis les autres le suivent : un bassiste glam et démonstratif, un chanteur patchwork, une guitariste qui aguiche parfois le public, et un batteur. Le groupe fusionne une multitude de genres, reprenant le répertoire de Queen là où on l'a laissé. Glam donc parfois dégoulinant, convaincant cependant.
Mogwai sous le chapiteau.
Pas de survêtement du Celtic Glasgow cette fois ci, la température est trop élevée. On se contentera d'une discrète écharpe posée négligemment sur la batterie.
Comme d'habitude, le groupe est plutôt statique sur scène et la programmation si tôt du groupe met à mal leur light show. La performance sera donc en deçà des dernières auxquelles j'ai pu assister durant cette tournée, cet élément leur manquant.
A proprement parler du concert, format festival oblige, la setlist restera centrée autour du "best of" du groupe. Les fans de Mogwai avaient tenté de conserver leur place pour le concert de Sigur Rós.
Attendu, le groupe ne cède pas à la facilité en festival.
Le rideau est bien présent, les Amina également et ils sont désormais flanqués de la section de cuivre qui ne les accompagnait auparavant qu'en Islande et qui nous gratifiera d'un défilé typé fanfare.
La setlist est focalisée sur les morceaux les plus évidents du groupe, les plus post-rock pour finir sur l'habituel "Popplagid". Gros succès et longs applaudissements pour le groupe qui finira par venir saluer, chose peu courante en festival.
Tête d'affiche de la journée, voilà Muse sur la grande scène.
Pantalon à paillettes de postures diverses pour faire admirer son maniement du manche, Matthew Bellamy réussit à mettre le public en transe et c'est par grappes que les festivaliers sont extraits des premiers rangs du public.
C'est assez agaçant et le volume sonore est exagérément élevé. Je préfèrerai m'éloigner et rejoindre le concert de Cult Of Luna, à la Plage, dernier concert du festival.
Les suédois seront très bons, jouant souvent dans une quasi obscurité qui sied à leur doom metal, entre Neurosis ou Isis.
D'abord caché au fond de la scène derrière un ampli, le chanteur viendra ensuite se prêter à l'exercice au devant de la scène.
La voix est plaintive, lourde et les larges plages musicales laissent à chacun de quoi y trouver du plaisir.
En ce qui me concerne, la bonne surprise du festival.
Axées grosses têtes d'affiche les deux premiers jours, les Eurockéenes ont su proposer le dernier jour une programmation moins évidente avec par exemple une présence montréalaise qui pouvait sembler peu évidente, plus indépendante. Le résultat est un festival complet, satisfaisant donc l'organisation et les festivaliers.
Gageons que les créations propres et les risques artistiques qui ont su plaire seront encore au rendez-vous pour la prochaine édition. |