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Yes Tinnitus  (Too Pure / Beggars)  juin 2006

Brian Jones, boots anglaises, Skull Rings, les jabots allongés comme des rideaux, les guitares en cathédrale, des moquettes en cuir. C'est un vrai flash Rock and Roll, le flash insomniaque de l'obsédé en musique binaire. Le sommeil effacé par une lumière dans la tête, un foyer de cigarette se consume; unique envie nocturne, idée fixe hantant celui qui ne le veut pas. Deux cœurs battent, celui de la vie, celui du Rock, le tout en découvrant un album de Vince Taylor. Tous ces clichés, ces vraies scènes de vie, sont éclatés sur le sol, ils nous suivent, cachés dans notre dos.

Yes Tinitus est une apocalypse rock, celle qui n'obéit à aucun code connu sinon celui de foutre le bordel. Du punk en fait, dans l'une de ses formes dérivées, une forme moderne même, celle avec les guitares du hardcore et les voix écorchées. Un punk moderne décousu, qui tape militairement sur sa caisse claire pour claquer des guitares saturées puis en faire des arpéges.

Il est donc très dur de rentrer dans cette musique. C'est de l'intellectualisme du primitif. Pas vraiment prenant dans les tripes, juste le plaisir de tout déconstruire, la veste à patchs en jean avec tous les trous. Le rock devrait être une forme homogène, sur laquelle on peut glisser, où l'on peut se râper… là on a à faire à un puzzle à trous.

"Girl Music" a un côté toons ayant "Femmes des années 80" en tête. Alors ça gueule et gesticule avec les guitares du punk de maintenant, sur deux cordes et mitraille. "T I S/ M O U N T" Insupportable blague révolutionnaire au second degré bien lourd, et ça porte un nom "I am United Nations". Drôle de groupe que ces Shouting At Unarmed Men, ils sont incompréhensibles dans leur démarche. Puis ils ont le côté sombre eux aussi. Le gothisme comme facteur commun de ventes, comme si tous les groupe "indé" se devaient d'amener leur contribution à la reconstruction Cold Wave et corbeau.

"Pat Yourself On The Proverbial" a tout de la chanson gothique : la batterie qui ne tape qu'un coup, les deux voix chantant dans un accent traînant, une guitare à arpège morbide et la basse très exagérée sur les aigus. Voila tous les ingrédients pour la musique basique gothique. Enfin même eux ont aujourd'hui cette musique en horreur. Le véritable problème, c'est de capter l'ambiance de cet album. Serait-ce une vaste blague sur le rock anglais, un pied de nez à la culture pop ?

"I Cry For No Men" voudrait-elle nous montrer une singerie d'un Pete Doherty avec son petit chapeau rond ?! "Get On Out And Come Right In" serait une démonstration de force dans le genre musique insupportable. Ou peut-être l'envie d'un guitariste de montrer à quel point il peut jouer vite des notes aigues ? Mais où est donc la motivation, le point de dynamisme, d'énergie de l'album ? Les Stooge avaient l'ennui, les Stones les Beatles, Nirvana leur époque… Il y a un point d'énergie dans chaque album, chaque chanson, chaque note. La musique est insufflée d'une force mystique, celle même que l'on ressent lors de l'écoute, de la découverte.

Si l'on écrit sur la musique ce n'est pas par fainéantise, cupidité ou par passion des fringues Redwood, mais parce que cette énergie est l'une des choses qui nous fait nous lever le matin, qui nous fait supporter notre boulot pourri, le métro bondé, la ville grise.

"Helter Skelter" me réveillerait même mort. Et alors, que me demande Shooting At Unarmed Man ? De réfléchir sur leur absence de force, de dire qu'ils sont très intelligents et qu'ils savent casser leurs chansons, qu'ils ont donc conscience de ce qu'est une chanson ? Rien à foutre de tout cela.

"In-Flight Instruction Are A Joke, Say I" est la dernière chanson, elle est la seule que j'aie aimée. Chanson que l'on a déjà entendu des centaines de fois, chanson aux accords glissés, au tempo avançant, à la voix poussant tout au cul, au cœur enchantant…

Et c'est la chanson qui a gagné, car quand on n'a pas dormi, que l'on a vu Brian Jones, Boots anglaises, Skull Rings, des jabots allongés comme des rideaux, les guitares en cathédrale, la moquette en cuir… c'est tout ce que l'on veut entendre, une bonne et vraie chanson.

 

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Shooting At Unarmed Men en concert à La Maroquinerie (20 juillet 2006)

En savoir plus :

Le site officiel de Shooting at unarmed men


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# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

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"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
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"Not good enough" de Wizard
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