Le Festival de Dour en Belgique présente en quatre jours une large panoplie de la scène "indépendante" actuelle. Review de l'edition 2006.
Arrivée jeudi pour 65daysofstatic. le groupe a su ménager l'auditoire en restant raisonnable avec la sonorisation : le son est puissant sans être agressif.
Premier concert pour moi avec ce groupe qui me semble déjà familier compte tenu de ce que j'avais pu lire de leurs shows : un post-rock plus actuel utilisant des samples.
Le groupe est particulièrement énergique sur scène et le regard du leader semble à la fois vide et possédé par la musique. Un très bon show et bonne réception du public en ce début de journée et de festival.
Détour pour voir Amélie, songwriteuse folk lilloise sur scène à l'Eastpack Stage. Le trio produit une musique dépouillée sur laquelle Amélie vient poser sa douce voix sensible.
C'est rafraîchissant pour ce début d'après midi et le groupe est prometteur.
On souhaiterait cependant les voir dans un autre cadre : en café-concert ou agréablement installés dans un parc en été.
Foule nombreuse pour Birdy Nam Nam et il faut se frayer un passage pour voir de près les quatre DJ annoncés comme virtuoses des platines.
Et c'est vrai qu'on est rapidement pris par le jeu : pas de sample pour eux, tout est mixé live et la dextérité de multiples champions impressionne tant l'exécution est juste et précise.
Si je ne suis pas particulièrement familier de l'exercice, je me retrouve à regarder le ballet des mains et les gestes précis de ces messieurs au milieu d'un public conquis. Début de soirée sur la Last Arena avec Art Brut, leader en chaussettes comme deux semaines plus tôt aux Eurockeennes.
La recette est invariablement la même et je décide cette fois ci d'étudier plus précisément l'animal Eddie Argos derrière qui le groupe semble effacé si ce n'est un jeune guitariste qui se démène à mettre un peu d'entrain.
Au premier plan, Eddie harangue la foule en déclamant une prose aux accents cockney de Mark E. Smith. A force de pointer du doigt l'audience à force d'introductions des morceaux, le groupe devient exaspérant au lieu d'être simplement moyen.
Préférons l'original. La Tête d'affiche de la journée, sur la grande scène, c'est Primal Scream sans Kevin Shields à mon grand regret.
Light show étudié, le son est d'abord très mauvais pour "Moving On Up" et les autres premiers titres.
Fini le coté électro, les guitares sont de retour et Bobby Gillespie fait figure d'un convainquant Mike Jagger. Légèrement grandiloquent. |