Vendredi, la thématique de la grande scène est principalement métal en gothique.
Semelles compensées et habits noirs apparaissent. On y retrouve d'abord les canadiens de The Birthday Massacre, Within Temptation et Apocalyptica pour clôre la soirée. Les violoncelles sont maltraités et les musiciens headbanguent en rythme. C'est original et les amateurs du genre peuvent apprécier. Reste que l'attitude sonne faux et quelque chose ne tourne pas rond.
Coté métal on commence par un rejeton succédané, Oomph!
Les musiciens se présentent en tenue de prêtre tandis que le chanteur porte une camisole de force que malheureusement on lui a détaché (quelle erreur).
C'est dégoulinant de clichés et de fausse provocation.
On zappe.
On revient pour Soulfly alors que la poussière flotte dans l'air et que le slam a déjà commencé.
Drapeau brésilien déployé sur l'ampli et guitare aux couleurs de son pays, Max Cavalera en impose. Pas de fioriture, pas de chichi.
On est à des années lumière de ce qu'on a vu précédemment.
L'événement de la journée se déroule sur la Red Frequency Stage. Le nouveau projet de Mike Patton, Peeping Tom, doit donner la son premier concert.
Défini comme "La pop que j'aimerais entendre tous les jours à la radio" par Patton, et repoussé depuis des années par d'autres projets, nous allons enfin pouvoir juger sur pièces. Dan The Automator, Imani Coppola et Rahzel entre autres acccompagnent le maître de cérémonie.
Si le début du set est groovy à souhait, la suite se recadrera légèrement (première oblige) vers quelque chose de plus pop et plus cisaillé comme l'aime tant Patton.
Le meilleur concert de la journée se déroulera finalement en chapiteau avec Battles.
Les ex Don Caballero et Helmet se démènent sur scène, partagés entre leurs claviers et leurs guitares, human beat box et une batterie à la cymbale surélevée pour le show.
Un math rock groovy irrésistible.
Retour sur la Red Frequency Stage pour le concert de Mercury Rev.
Je dois dire que les dernières productions du groupe me laissent plutôt dubitatif et que je regrette la pop totalement barrée de l'époque Boces au psychédélisme actuel.
Et bien le concert me laissera la même impression. "You're My Queen" pour débuter le concert laisse présager de quelque chose d'enlevé, hélas, on tombe rapidement dans le sirupeux et pompeux.
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