Ce samedi les plagistes sont venus en force pour assister à cette nouvelle soirée de concerts organisé spar la FNAC dan sle cadre de son 3ème Festival Indétendances.
Au programme, comme l'annonçait la veille le présentatuer, deux filles et un garçon.
Pour la gente féminine Zoé et Claire Diterzi deux noms nouveaux qui ouvraient la soirée avant le garçon, Joseph d'Anvers qui, en quelques mois, a déjà su faire parler de lui.
Claire Diterzi, crinière rousse, teint pale,tenue légère et chaussures de marche, sera la première à monter sur scène pour affronter le public composé de fans de musique mais aussi de bon nombre de badauds.
Guitariste, auteur compositeur interprète, certains auront reconnu en Claire Diterzi celle qui a joué au sein du groupe Forguette Mi Note puis du groupe Dit Terzi.
Car la dame n'est pas une nouvelle venue dans le monde de la musique et de la chanson même si elle vient de sortir son premier album solo Boucle.
Accompagnée d'Etienne Bonhomme aux machines, elle livre un set étonnant sur fond d'électro-pop inventive, percutante, syncrétique et baroque sur laquelle elle pose d'une voix singulière, parfois samplée, dont elle joue avec aisance, des textes réalistico-lyriques ou libertino-satiriques ("TOC", "Je me souviens de la neige", "La musique adoucit les moeurs"). Il n'est pas étonnant à l'entendre qu'elle ait séduit le chorégraphe Philippe Découflé qui lui a confié le soin de réalisé la musique de son spectacle Iris.
Elle présente sa chanson "con", ("Le son de l'amour" ou "Leçon d'amour"?) puis la version "couscous" avec "La princesse arabe" pour laquelle elle sample différents instruments. Tout un univers très personnel qu'il fait bon de découvrir par ses temps de standardisation.
Changement radical au moins en la forme avec Zoé.
Zoé, née en Belgique, fait le grand jeu. Elle arrive en robe de mariée du fond du quai sur l'air de la Marche Nuptiale entre les cordons de sécurité, en grande pompe mais nu pieds, pour nous interpréter un hymne humoristique au mariage trè sintéressés avec un vieux monsieur sénile.
Transformation à vue pour la jolie demoiselle blonde, en robe rouge bucolique, accompagnée au piano à queue par la pétulante Ariane Cadier, qui a sévi dans "L'ultima recital" avec Marianne James, pour d'autres chansons satirico-décalées.
L'amour se délite au fil du temps même avec son amant et elle nous dépeint avec une pointe de cynisme les réalités de la grossesse. Elle est drôle, amusante, et précise au public, toujours en chanson, que le 9 octobre, date de sortie de son premier album Tout va bien, elle sera à vendre.
Elle fait chanter le public avec la détermination d'une vraie pro et descend souvent de la scène pour aller à sa rencontre, visiblement très à l'aise.
Et puis, la demoiselle sait aussi se faire entendre dans un registre plus émouvant avec un très beau texte de Xavier Lacouture "J'ai mal à la terre" ou la reprise, pour le rappel, de "Ces gens-là" de Jacques Brel.
Ce sera la seule belge de la soirée contrairement à ce que pourrait laisser supposer le nom de Joseph d'Anvers ce neversois épris d'un quartier parisien.
Le concert de ce soir est la dernière date de sa tournée d'été pour la promotion de son album Les choses en face, un album mélodique sur le spleen et les déambulations du coeur et de l'âme qui se déclinent de manière plus pêchue en live.
Accompagné de Jean Charles Versari (guitares, piano, melodica), Ludovic Legros (basse, contrebasse) et Raphaël Séguinier à la batterie et autres glockenspiel, sampler et percus, Joseph d'Anvers délivre quelques morceaux plutôt rock, des morceaux que le public reprend en coeur comme "On reste seuls au monde".
Bien sûr, la reprise d'une chanson de Taxi Girl, "Je suis déjà parti" et puis, en solo, à la guitare acoustique pour quelques moments plus nostalgiques ("Nos jours heureux").
Voix minimaliste ou intonations à la Dominique A, guitares noisy ou vibrantes, Joseph d'Anvers a ravi le public. |