Toujours
en aparté de Kimya Dawson (l'autre moitié des géniales
Moldy Peaches), Adam Green donne enfin(!) suite au
très réussi "Garfield" sorti en 2002,
premier effort solo donnant dans un brillant folk lo-fi aux textes hilarants.
Ce deuxième opus du new-yorkais est construit sur les mêmes bases
mais un travail sur l'emballage, avec ajout d'instruments et arrangements (parfois
saugrenus) à la clef, a cette fois été réalisé,
pour un résultat souvent proche d'un Jonathan Richman époque
post-(pré-punk).
Un sentiment d'innocence, de gaieté juvénile se dégage
de la très accrocheuse "Bluebirds" qui frappe d'entrée.
Le son de "Hard To Be A Girl" (plage 2) est la parfaite illustration
de la différence entre les deux réalisations de notre homme, à
savoir les nappes de violons donnant un côté assez inattendu ...
avant d'arriver à "Jessica", bluette parfaite, probablement
le plus beau des quinze titres ici proposés.
Après avoir imploré Jesus comme Lou Reed en son temps
(encore une influence évidente), Adam Green ne se contente pas de maintenir
ses compositions à un niveau aérien ("The Prince's Bed")
mais frappe un grand coup au passage de la moitié de l'album, avec les
splendides "Friends Of Mine" et "Frozen In Time".
La fin du disque se déroule d'une traite, avec un plaisir non dissimulé
de l'auditeur, laissant à peine ressortir un "No Legs" ou un
"We're Not Supposed To Be Lovers" du lot. Même si composé
de mélodies et de textes évidents, ce Friends Of Mine
passe avec facilité le cap des écoutes intensives faisant de lui
un des meilleurs compagnons de cette première moitié de 2003.
Il convient cependant de réviser ses cours d'anglais de 4e avant de
disposer la galette sur la platine, les paroles valant leur pesant de rire. |