Un an et demi après la sortie de son précédent opus Sarah qui signait son grand retour, revoilà Jude sur sa terre d’accueil avec un nouvel album sous le bras Redemption.
Bon, après quatre albums, Jude, on commence à connaître : songwriter, un style pop folk, une voix cristalline, des arrangements vocaux impeccables, des envolées qui font frissonner, de la poésie, et des thèmes essentiellement autobiographiques ( ah ! l’amour, toujours l’amour).
Remercié par sa maison de disque après l’échec de King of Yesterday, Jude était revenu l’année dernière avec un album Sarah, mélancolique à souhait. Produisant lui-même ce dernier, il avait repris les rênes de son destin musical et retrouvait à un style plus épuré, plus proche du song writing originel. Mais la liberté a un prix et s’il a trouvé en France Naïve pour le distribuer, ce n’est pas le cas aux Etats Unis où sa discographie n’est disponible que via internet.
Ultime bilan de ses déboires amoureux, cet album clôt un cycle commencé avec l’album précédent. Beaucoup plus diversifié et enjoué, il voit se côtoyer des morceaux dans un éternel style folk dépouillé, véritable marque de fabrique, et des chansons plus entraînantes.
Aux habituels ensembles guitare acoustique, piano et batterie légère s’invitent également de l’électrique qui excite un peu l’ensemble. De classiques ballades intemporelles ("Stay", "End of the rainbow") et des chansons simplement acoustiques ("All I want") alternent avec des morceaux teintés de funk ("Love, love, love") ou de rockabilly ("Break up song", "Run to my room" ).
La voix est toujours là, les envolées côtoient insolemment la stratosphère, les mélodies sont si impeccables qu’elles paraissent évidentes. Bref un savoir faire qui continue à fournir des bijoux musicaux. Bon évidemment, certaines paroles peuvent paraître un peu mielleuses, mais chantées par lui, la sincérité du discours prend le dessus pour faire passer une émotion réelle qui fait vite oublier la forme.
Côté pochette après avoir eu Jude de dos (430 N.Harper Av.), Jude dans le rétro (No one is really beautiful), Jude funky et en double (King of yesterday), Jude tout bleu (Sarah), voilà Jude enfant. Tiré d’une photo qui le représente avec son père, on y voit le petit, déjà précoce, une guitare à portée de doigts. Les paris sont ouverts quant à la prochaine pochette ...
Un album dans la lignée des précédents, un savoir faire qui donne un disque "type"de Jude. Diversifié musicalement, les thèmes chers à Jude restent les mêmes et lui permettent une introspection sûrement salutaire.
Des pépites à chaque coin de piste, les chansons font immanquablement mouche et réussissent à toucher l’auditeur.
Un disque finalement, comme les précédents, à ajouter obligatoirement à sa discothèque.
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