Comédie dramatique de Lee Blessing, adaptation de François Bouchereau, mise en scène de Béatrice Agenin, avec Yane Mareine et Béatrice Agenin.
Une femme vient en Angleterre pour se faire opérer par un spécialiste et demande à ce dernier de lui fournir de quoi tuer son fils.
Ce sujet, fort et intemporel, suffisait sans doute pour nourrir un spectacle dramatique.
On comprend pourquoi, comme elle l'explique dans ses notes d'intention, Béatrice Agenin, qui a signé la mise en scène, cette pièce l'a interpellée et émue par rapport à sa propre réflexion sur la maternité.
Mais ce fils est un dictateur. Et dans un petit état africain. Et comme dans les romans de mille pages, la mère est une intellectuelle africaine éduquée en Angleterre et qui mariée de force revient au pays, se fait exciser donne naissance à un fils qui devient un dictateur sanguinaire qu’elle aime et craint. Le spécialiste est une anglaise médecin qui se sent responsable de la mort de son fils tué accidentellement dans un infâme quartier violent des Etats Unis. D'où des personnages et des situations souvent stéréotypés même dans leur exceptionnalité.
Contrairement au dicton, en l'espèce, abondance de biens nuit. La multitude de thèmes se superposent, s'entrechoquent, de la colonisation à l’avortement, du conflit de la responsabilité du citoyen face à l’amour d’une mère et ne peuvent, le temps d'une représentation théâtrale, qu'être évoqués et parfois de manière un peu réductrice.
Une déception donc même si l'interprétation de Béatrice Agenin et de Yane Mareine n'est pas mise en cause
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