En ce frais soir d'octobre, on s'apprête à voir ou plutôt à découvrir sur scène un grand nom de la pop anglaise : The Divine Comedy !
Il est 20h30 lorsque Duke Special entre en scène.
Le jeune homme aux drealocks s'avoue stressé car c'est la seconde fois qu'il joue en France. Duke Special (piano/voix) est aujourd'hui accompagné de son batteur/percussioniste "Temperence Society Chip Bailey".
Le mélange piano/batterie nous rappelle évidemment les Dresden Dolls, que Duke Special cite en influence. Cependant, Duke Special a des influences biens plus élargies : on pense au ragtime, à la pop ou tout simplement au rock. Par sa touche décalée et originale, Duke nous rappelle aussi, et forcément, Anthony and the Johnsons.
La salle se remplit très vite et le duo convainc et charme. Quelques chansons seront jouées, dont une inédite ; un set trop court, on en redemande ! Duke Special a magnifiquement ouvert pour Neil Hannon et ses musiciens,que nous attendons maintenant fermement !
Après une petite dizaine de minutes, les lumières s'éteignent pour la seconde fois de la soirée. Les sept musiciens qui accompagne Neil Hannon montent sur scène, vite rejoint par l'irlandais. Et c'est parti pour plus d'une heure et demie de pop des géniaux The Divine Comedy !
Le groupe commence par "Mother Dear", titre tiré de Victory for the Comic Muse. Neil, en costard avec ses lunettes noires, est charismatique : c'est indéniable ! De plus, il sait s'entourer : sept musiciens maîtrisant à la perfection les divers instruments représentés : violon, violoncelle, guitare, percussion, synthé, basse et batterie. Les Divine Comedy ont mis le public, d'âge moyen d'une trentaine d'années, dans leur poche.
Une vingtaine de titres sont joués, explorant beaucoup d'albums, du nouveau ("The light of day", "Diva lady", "A lady of a certain age") ou aux plus anciens ("Something for the Weekend", "Perfect Lovesong"). Neil semble être comme un poisson dans l'eau sur scène : il communique avec le public, se déhanche, fait des blagues avec ses musiciens et va même s'exercer au difficile jeu du piano à 6 mains avec son guitariste et son pianiste.
Les titres s'enchaînent à une vitesse folle et c'est déjà l'heure du rappel. Après avoir fait durer la suspense deux ou trois minutes, The Divine Comedy remonte sur scène pour jouer "To Die a Virgin", titre qui comme la plupart des morceaux, prend toute sa dimension sur scène. Deux titres, puis les lumières se rallument. On reste scotché...
Une merveilleuse soirée, avec au bilan, une révélation et une confirmation ! Cette soirée fût donc tout simplement divine !
Un instant en dehors du temps ! |